Jeudi 27 juin 2019

Première « Grasse mat' »wahoo lever à 8h30 !! Tout le monde à son poste, les filles mettent la table du petit-déjeuner pendant que maman fait chauffer le lait et que papa fait les tartines. Puis toilettes, habillage et école avec papa pour le début car pour ma part je termine d’écrire la fin du dernier article pour que Seb aille le mettre en ligne en chopant du wifi un peu plus loin. Je reprends le rôle de la « maitresse d’école  » car mes élèves ne veulent pas travailler seule !!! Aujourd’hui, Éléonore travaille sur les lettres et on adapte une dictée de mots pour Léontine. Direction Salto la dernière ville d’Uruguay avant l’Argentine. Après, notre repas de midi nous allons visiter un musée mais malheureusement celui ci est fermé pour travaux. Dommage, les filles auraient appréciées. Du coup, nous visitons le centre ville et profitons des beaux édifices. Nous nous mettons aussi à la recherche d’un autocollant du drapeau uruguayen pour le mettre sur Icidor. Sa quête n’a pas été facile nous nous contenterons de celui-ci.

Reprise de la route, la frontière est proche mais nous ne voulons pas nous y présenter trop tard. C’est notre premier passage, nous ne savons pas comment cela va se passer et pour combien de temps nous en avons. La frontière se trouve après le passage sur le barrage du Rio Uruguay. Nous brieffons les filles pour qu’elles soient calmes et pour les prévenir qu’il se peut qu’on en ai pour un certain temps. Première étape,présenter les passeports pour avoir notre beau tampon pour 90 jours en Argentine. Seconde étape,faire faire le certificat pour qu’ Icidor puisse circuler. Seb part dans les bureaux pendant que nous patientons avec les filles dans Icidor en faisant une partie de bataille aux cartes. Cela ne sera pas très long, il a juste perdu du temps car l’officier ne comprenait pas pourquoi il n’avait qu’un seul nom de famille et celui-ci n’a pas voulu éditer le document sans y ajouter le nom de jeune fille de sa mère. A sa sorti du bureau, Seb ouvre la porte du camping-car pour le contrôle sanitaire (nous avions retenus tous les conseils des voyageurs et je savais quel placard ouvrir en premier pour écourter la visite…), mais non pas de contrôle. Nous voilà prêt à découvrir les routes d’Argentine enfin nous ne faisons qu’une centaine de mètres et nous sommes bloqués par une barrière car l’autre voie est limitée à 2m40 de hauteur ( Icidor fait 3m20). Nous tentons de parler à l’interphone pour qu’on nous ouvre mais notre interlocuteur ne semble pas être d’accord pour nous ouvrir. Petite marche arrière pour essayer de comprendre. Je pars chercher une explication auprès du garde frontalier qui n’a pas voulu contrôler le camping-car et il m’explique qu’il faut aller au comptoir du péage pour prendre un ticket qui ouvrira la barrière. Au vu de ma tête, il m’accompagne et je récupère le fameux ticket « gratuit » pour nous ouvrir la route pour parcourir l’Argentine.

Nous effectuons notre premier bivouac argentin non loin de la frontière au bord du Rio Uruguay. L’emplacement est magnifique, nous sommes sous de gigantesque eucalyptus et au bord du Rio et nous sommes seul !! Une certitude la nuit sera paisible… enfin jusqu’à 6h30 ou une grosse averse nous réveille. Il va falloir s’habituer aux bruits des gouttes sur les lanternaux. La journée s’annonce pluvieuse, ça tombe bien après quelques courses pour remplir le frigo a Concordia, nous roulons direction les missions Jésuites.

Il nous a fallu 2 jours de route pour rejoindre Santa Anna en prenant notre temps. C’est la première des 3 missions Jésuites que nous allons visiter. Nous y arrivons vers les 17h et nous demandons au gardien l’autorisation de dormir sur le parking. Pas de problème, il nous donne des explications sur le site, les horaires et nous permet même de faire un petit tour dans le parc. Cela a permis de voir les missions avec une lumière différente. Le parc est très beau, la végétation y est sauvage. Dans cette mission datant du XVII ème siècle, il y avait 4000 indiens Guaranis qui y vivaient. Nous la découvrons dans le même état qu’elle a été découverte. Nous les avons visités avec un guide très sympathique qui nous a tout expliqué en espagnol en prenant bien le temps pour qu’on comprenne et qu’on puisse traduire aux filles. Le billet d’entrée est valide pour 3 autres missions, donc direction la plus « touristique » San Ignacio. La particularité de celle-ci est qu’elle a été en partie reconstruite. Les filles reconnaissent la grande porte qu’elles avaient mis sur leur exposé de l’école. Super, nous décidons de réaliser une petite vidéo a adresser à leurs camarades de classes à chaque fois qu’on se rendra sur les lieux présentés sur l’exposé. Dernière missions que nous souhaitons visiter est Loreto, c’est la plus vaste. Nous y recevons des explications plus sommaires et visitons en solo. La végétation est aussi très belle, nous reconnaissons certains arbres (orangers, cactus, eucalyptus…) mais beaucoup nous sont inconnus. Au cours de cette promenade, Seb aperçoit deux piverts. Les gardiens nous donne l’autorisation de dormir dans l’enceinte de la mission sans que nous ayons besoin de demander. Les filles ont apprécié ces visites, notamment Léontine qui a pu jouer à Tarzan imité par son père. Éléonore a apprécié la végétation même si elle trouve que nous avons trop marché !!! Va falloir que tu t’y fasse ma fille, ce n’est pas fini les marches !!

Lundi 1 juillet 2019, après une bonne nuit (avec quelques averses qui n’ont été entendues que par moi!!!). Nous décidons de faire école puis de partir direction Iguasu. Nous n’en ferions que quelques minutes car un garde de Loreto vient à la rencontre de Seb et lui propose de goûter au Maté. Il se nomme Marcello ( il est cité par presque tous les voyageurs sur les avis des Missions Jesuites), il est vraiment très pédagogue et prends le temps de nous expliquer le maté, son origine, ces différences, sa préparation et sa dégustation. Seb sera le premier à essayer, puis moi et Léontine. Verdict, oui c’est un peu amer mais nous pensions que ça serai pire. C’est vraiment bon enfin pour nous deux, Léontine n’a pas apprécié. Marcello, y rajoute un peu des feuilles aromatiques « citronnées » et un peu de sucre. Là pour nous c’est semblable à de l’infusion avec une légère amertume en fin de bouche, pour Léontine se n’est toujours pas bon ! Éléonore ne voudra pas goûter. Je pensais reprendre l’école mais Marcello nous propose de nous montrer l’arbre à Maté donc aujourd’hui cours en extérieur sur la flore et la faune, c’est encore mieux. Pour commencer, il nous apprend que les indiens Guaranis utilisaient que 3 couleurs : le noir, le blanc et le orange. Il ouvre une sorte de bogue (comme nos châtaignes) et il y a des petites graines qu’il écrase et nous voilà transformés en Indiens Guaranis. Nous imaginions l’arbre à Maté plus petit mais il peut atteindre 20 mètres. Il réponds à nos interrogations sur les autres arbres notamment l’arbre à papayes et il nous montre des trous formés par les coatis, nous reconfirme la présence de pivert et nous dit qu’il y a aussi des perroquets ( nous pensions les avoir entendus) et des singes. Malheureusement rien en vue. Après cette visite dans le parc, il nous conduit auprès des archéologues qui frottent et nettoient les différents fragments qu’ils ont trouvés sur le site. ( Céramiques, petites objets métalliques, anciennes tuiles etc…) Nous remercions Marcello pour a sympathie et toutes ses explications et prenons la route pour les fameuses chutes d’Iguazu.