Nord du Chili jusqu’en Bolivie

Mardi 4 février 2020, nous nous réveillons au bord du lac Inka Coya. Celui-ci nous permet de faire plusieurs machines à laver et avec la chaleur, cela ne met pas de temps à sécher. Les filles mettent leurs maillots de bain et leurs tee-shirts anti-UV et vont se rafraichir dans le lac. Pendant ce temps, nous regardons l’itinéraire de plus près pour ces prochains jours. Nous prendrons la route après déjeuner, direction le nord du Chili. Nous nous stationnons pour dormir au bord du Rio Lao.

Mercredi 5 février 2020, au bord du Rio, les filles observent des lézards pas du tout effrayés par leurs présences. Puis nous prenons la route et roulons environ 200 km jusqu’à la ville de Pozo Almonte. Les filles profitent du square. Nous faisons quelques courses de fruits et légumes et partons à la recherche d’un pancho avec des frites pour le dîner. Les premiers stands ne sont pas prêts et certains ne proposent pas toutes leurs cartes. Il est pourtant l’heure de manger même pour les chiliens. Nous optons pour un pancho mais sans frites, nature pour Éléonore, accompagné d’olives pour Léontine et pour Seb et moi avocats/tomates.

Jeudi 6 février 2020, j’attaque l’école par du français puis je laisse continuer Seb avec les maths car hier soir j’ai convenu d’un appel téléphonique groupé avec mes copines. (Je ne sais pas pourquoi c’est si difficile en France d’arriver à trouver un jour pour être toutes disponibles en même temps car depuis le Chili on y arrive très bien !!! ) Je passerai un petit moment avec July puis son réseau aura raison de notre conversation, ce fût bref mais contente de lui avoir parlé. Puis une première pour nous toutes, un appel vision à 4. Très sympa et même si la conversation s’oriente beaucoup sur notre voyage j’arrive à obtenir quelques nouvelles sur elles et leurs entourages. Quand je retourne dans Icidor, l’école est presque terminée. Nous prenons la route mais faisons pas beaucoup de kilomètres car nous nous arrêtons dans une station Copec qui dispose d’une laverie en selfservice. Hourra !! Les machines sont fonctionnelles et libres, je vais pouvoir laver les draps. Il y a des choses comme ça ce sont des vrais moments de bonheur !! Pendant que le linge tourne nous mangeons puis reprenons la route pour Humberstone. Nous visitons cette ville fantôme. C’était une ville minière qui fût créé en 1872 en plein désert. Il y avait plusieurs usines d’extraction de salpêtre, utilisé dans un engrais, le nitrate de soude. Puis dans les années 60, le gisement s’épuise et les ouvriers désertent la ville. La ville a été classée à l’UNESCO en 2005. Les habitations des familles sont restés à l’identique. Y sont exposés d’anciens outils, d’anciens jeux d’enfants … Nous visitons leur théâtre, leur piscine et l’école. Je ne pourrais pas visiter l’hôpital car il est en cours de restauration. Nous terminerons la visite par les usines. Nous avons arpenté la ville pendant pratiquement 3h.

Vendredi 7 février 2020, aujourd’hui grosse journée de route avec un arrêt pour faire des provisions car il n’y aura plus de grande ville jusqu’à la frontière bolivienne. Nous nous arrêtons donc à Arica, nous y faisons notamment le plein de bouteilles de lait car en Bolivie, il n’est vendu qu’en poudre ou en sachet ce qui n’est pas très pratique. Bref, nous achetons tout les produits que nous savons difficile à trouver. Puis nous nous dirigeons sur la ruta 11 direction la Bolivie. Nous allons monter progressivement en altitude pour habituer notre organisme même si nous étions dans le Sud-lipez il n’y a pas longtemps nous sommes redescendu très bas.

Samedi 8 février 2020, nous nous rendons dans la ville de Putre et nous arrêtons sur sa place. Nous sommes bien monté car la ville est à 3530 m. Ce matin, le frigo ne fonctionne plus car la bouteille de gaz est vide. Ah, elle pouvait pas se terminer hier que nous étions à Arica ?? Ben non c’est pas drôle sinon. Seb branche la bouteille française mais il va falloir économiser car le prochain point pour la faire remplir c’est La Paz et la bouteille française n’est pas pleine. Nous déjeunons puis attendons 13h30 que l’office de tourisme ouvre pour récupérer quelques infos sur les alentours. En attendant les filles jouent entre 2 averses et nous recevons des appels puis au regard de l’heure je tente et réussi à avoir Coco. Hourra, c’est toujours agréable et ça fait du bien. L’office de tourisme ouvre avec plus d’une heure de retard. Nous en sortons avec le programme de demain. La météo est toujours à la pluie donc soirée crêpes dans Icidor avec notre réchaud pour ne pas utiliser le gaz de la bouteille (on fait la Chandeleur avec du retard) et déplaçons juste Icidor pour être plus à plat et plus au calme pour la nuit.

Dimanche 9 février 2020, nous nous rendons au Termas de Jurasi qui se trouvent à 4100 m d’altitude. Le ciel est couvert, il fait aux alentours de 15°C dehors. Le responsable des thermes nous donne la température de la grande piscine qui est de 35°C. Seb y pénètre en premier et il sait déjà que les filles ne réussiront pas en entrer. Nous nous dirigeons donc vers un second bassin et là aussi c’est un peu chaud. Dernier recours un bassin avec de la boue. Avec Léontine nous nous tartinons les bras et les jambes. Puis elle va avec Seb se rincer pour retourner dans les autres bassins. Nous restons dans le bassin extérieur avec Éléonore pendant 20 min puis les rejoignons. Il est presque 13h30 quand nous retournons manger dans Icidor. Les thermes nous ont ouvert l’appétit et nous ont bien fatigués. Nous décidons de rouler environ 50 km pour stationner au bord du lac Chungara avec la possibilité de faire le plein d’eau vers un bureau de la Conaf (coopération national forestière qui gère les parcs au Chili). Mais nous sommes à plus de 4600 m et le frigo refuse de démarrer.La décision est prise nous faisons vite le plein, Léontine a juste le temps de photographier un chinchilla et direction la Bolivie car la frontière n’est qu’à 15 km et il n’est pas tard. Nous voilà parti pour faire notre sortie du Chili mais on nous indique  qu’il faut passer en premier a l’immigration de la Bolivie. Nous donnons nos passeports à l’agent bolivien et lui stipulant que c’est pour l’entrée en Bolivie, nous avons nos 4 tampons et passons au guichet suivant pour effectuer les papiers d’Icidor mais là nous sommes diriger vers un bureau chilien. Le douanier nous stipule que cette douane est pour entrée au Chili !!! Mais on vient de faire notre entrée en Bolivie à l’instant, comment ça c’est pas possible,on nous aurait fait la sortie de la Bolivie sans avoir d’entrée ? Et ben oui, le douanier n’a pas pris la peine ni de nous écouter, ni de vérifier nos tampons précédent. Heureusement, un policier bolivien très sympa, prends le temps de nous écouter et de faire remarquer l’erreur du douanier. L’immigration et la douane pour la sortie du Chili et l’entrée en Bolivie se trouve dans la ville de Tambo Quemado a une dizaine de km. C’est pas logique mais c’est comme ça. Nous nous y rendons, faisons notre sortie du Chili puis lors de notre passage devant le douanier bolivien, nous croisons les doigts pour que l’erreur est bien été annulée informatiquement. Au final nous aurons un tampon de plus bolivien. Nous faisons les papiers pour Icidor et nous avons le droit à une visite du camping-car. Enfin plus de la curiosité qu’autre chose. La pression retombe. Nous nous rendons dans la ville de Sajama pour dormir, tout le monde est bien fatigué de cette longue journée.

Lundi 10 février 2020, le ciel est bien couvert et il ne fait pas chaud. On se couvre bien. Durant l’école, Seb part en éclaireur pour voir l’état de la piste qui nous mènera aux Geysers. Nous passons un petit pont, puis un petit cours d’eau mais nous n’irons pas plus loin. La route est très boueuse et en mauvais état et même certains véhicules se sont enlisés car de grosses pierres ont été rajoutés sur la piste. Dommage, le parc de Sajama nous a été vivement conseillé par plusieurs voyageurs et nous nous faisions une joie de le découvrir. Nous rebroussons chemin et en sortant du parc, les filles et moi descendons d’Icidor pour approcher de plus près les lamas et alpagas. Nous serons à un moment au milieu d’un troupeau. Les filles sont aux anges. Nous terminerons la journée à une cinquantaine de kilomètres sur un spot génial. Des formations rocheuses qui forment un véritable dédale. Les filles joueront un grand moment avant de rentrée et de regarder un film.

Mardi 11 février 2020, les filles nous conduisent à travers les formations rocheuses et font un peu d’escalade. C’est vrai que c’est très beau. Mais il faut reprendre la route. A midi nous nous arrêtons dans la ville de Patacamaya où nous voulons profiter du wifi pour publier le blog. Nous avions oublié la conduite bolivienne surtout en ville, des chauffeurs de collectivos avec la main sur le klaxonne en permanence. Léontine, elle avait oublié qu’il y avait des déchets de partout, quand à Éléonore elle redoute les femmes boliviennes qui lui touchent les cheveux et lui dise : « oh la Niña que linda ». Après quelques détours dans la ville, sans trouver de wifi malgré notre application , nous décidons d’acheter une carte sim. Je pars à la recherche dans plusieurs petites boutiques et finalement en trouve une. Le prix me paraît bon mais il me semble qu’on m’a prise pour ce que je suis, c’est à dire une touriste. La carte ne fonctionne pas tout de suite, du coup une petite tension est présente dans Icidor. Ben oui, ça peut pas être rose tous les jours vous croyez quoi, on vit dans 12m2 depuis 8 mois. Je sors prendre l’air et toutes les pressions retombent comme elles sont arrivés. Seb réussi à capter du wifi mais la carte ne fonctionne toujours pas. Les filles vont jouer aux ballons après avoir été sollicité par un groupe de filles. Les jeux s’enchaînent même si la communication n’est pas toujours évidente. Léontine rentre dans Icidor et nous dit que les filles veulent brosser les cheveux d’Éléonore. Elles sont en admiration devant les chevelures blondes des filles et demandent si c’est naturel. Et oui ce sont de vraies blondes mes filles comme leur père, euh non !! Je les rejoint avec quelques bonbons et je découvre les belles coiffures qu’elles ont fait aux filles. Avant de reprendre la route, nous leur ferons visiter Icidor, elles sont toutes impressionnées. Maintenant direction une lagune pour la nuit.