Lac Titicaca

Samedi 15 février 2020, nous quittons La Paz et nous nous rendons à Copacabana au bord du Lac Titicaca. Une nouvelle étape dans nos incontournables de l’Amérique du sud. La route est agréable puis elle s’arrête, il faut traverser le lac. Icidor monte sur une embarcation de fortune mais nous sommes rassurés en voyant un bus monter sur une barque similaire à la notre. Ah, une voiture en plus avec nous, ok ! La barque est équipée d’un petit moteur de zodiaque. Nous profitons de la vue car dans Icidor ça tangue beaucoup. Nous reprenons la route pour Copacabana et l’un de ses campings. Arrivée en ville nous voyons beaucoup de voitures fleuries, il y a un mariage et la fête se passe au bord du lac. Les femmes sont toutes habillées en tenues traditionnelles. Nous nous dirigeons vers l’un des campings mais il est fermé et le second aussi. Nous ne sommes pas en pleine saison. Il faudra attendre pour faire le plein d’eau et faire une machine à laver. Nous allons faire un tour en ville, visiter la belle cathédrale où sont bénis les véhicules. Nous faisons aussi la réservation pour demain matin pour visiter l’isla de la Luna et l’isla del Sol, deux des 41 îles du lac Titicaca. Les filles profitent pour utiliser leurs derniers bolivianos pour s’acheter un chouchou chacune. Chez le premier vendeur, elles n’osent pas demander elles-mêmes alors je m’en charge mais elles n’ont pas assez pour acquérir le modèle qu’elles désirent. Je leur propose, dans une seconde boutique, qu’elles y aillent seules car il y a plus de chance pour qu’elles aient un prix favorable. Et ça marche le chouchou est à moitié prix et elles sont ravies d’avoir fait la démarche seule. Avant de retourner dans Icidor, nous allons voir où nous devons prendre le bateau demain matin.

Dimanche 16 février 2020, lever 7h pour être sur le bateau à 8h. Nous nous installons et nous nous retrouvons avec une famille française qui voyage en backpack. Les filles sympathisent avec leur fils de 8 ans pendant que nous échangeons voyage avec les parents. Et puis de bavarder ça passe le temps et ça permet d’être moins concentré sur la navigation et la survenue d’un mal de mer même sur un lac. Léontine n’apprécie pas lorsque le capitaine du bateau refait le plein d’essence. L’odeur plus les mouvements lui changeront son teint. Elle ira vite dehors prendre l’air. Nous visitons pendant 50 minutes l’isla de la Luna puis direction l’isla del Sol. Nous mangeons avec Seb une truite frie et les filles des spaghettis. Puis notre guide nous fait faire un tour de l’île. Anciennes ruines, jardins Inca … nous sommes repartie un peu déçus de cette excursion. Un conflit indigène ne nous a pas permis de visiter la totalité de l’île. Le retour sur la terre ferme se fera sur le toit du bateau au grand air et à une vitesse plutôt lente. Nous souhaitons bonne continuation de voyage à Maël et ses parents et retournons à notre demeure.

Lundi 17 février 2020, nous nous dirigeons vers le 7 ème pays de notre périple : le Pérou. Une nouvelle étape, nouveau pays, nouvelle monnaie, nous allons apprendre à connaître leur mode de vie, de consommation et de conduite même si sur ce point là, leur réputation les a devancée. Mais avant, il faut sortir de la Bolivie. Nous réalisons à l’immigration notre sortie du territoire puis nous sommes dirigés à la douane pour la sortie d’Icidor. Mais les bureaux sont vides, elle est bien ouverte mais il n’y a personne. Le policier à l’extérieur nous dit qu’il faut frapper. Bon on fait un peu de bruit et nous voyons arriver le douanier. On pense qu’il faisait la sieste ! Il est très sympathique et efficace. Maintenant à nous le Pérou. Ah, le policier veut qu’on le suive dans son bureau. Il a besoin de nos noms, de renseignements sur Icidor (plaque, marque ….), il note le tout bien correctement sur son registre puis nous demande quelques bolivianos pour le fonctionnement général du commissariat. Mais c’est que nous n’avons plus rien ! Je lui stipule que nos derniers bolivianos ont été dépensé dans les chouchous des filles. Ok, il nous reste un peu de monnaie mais on veut les garder en souvenir. Nous retournons dans Icidor et attendons qu’on nous ouvre la barrière. Et qui doit ouvrir l’ouvrir ? Car il n’y a personne !! Au bout de 10 min, le policier consent à nous libérer. Nous voilà au Pérou ! L’immigration est beaucoup plus moderne qu’en Bolivie. L’agent prend nos empreintes, nous photographie et nous demande notre profession. Puis c’est au tour des filles. Après avoir fait sécher les mains de Léontine, qu’il trouvait moites, il tente de prendre ses empreintes, il se contentera de ses pouces et pour Éléonore il abandonnera. Il nous délivre un visa de 60 jours parfait, on a pas besoin de plus. Maintenant, il faut faire l’autorisation de circuler d’Icidor. Seb s’en charge et les papiers sont fait rapidement. Nous nous rendons dans la première ville après la frontière pour nous procurer une assurance, les 3 prochains pays qu’il nous reste à découvrir ne font pas parti du Mercosur, nous devons donc prendre une assurance. Nous allons d’abord retirer de l’argent, la monnaie s’appelle le sole. Seb trouve une banque sans frais, génial, puis nous nous garons dans une rue et il va prendre une assurance et une carte sim par la même occasion. Avec les filles nous attendons un bon moment et lorsqu’il revient c’est pour nous dire qu’il y a beaucoup de monde et qu’il faut des photocopies pour l’assurance mais il ne trouve pas l’endroit où les faire malgré les indications qu’on lui a donné. Mais il n’y a pas besoin de courir, des photocopies nous en avons dans Icidor. Le voilà reparti avec son passeport et la carte grise en copie. Après ces formalités accomplies, direction une station essence pour faire le plein. Nous espérons que l’essence péruvienne soit meilleure que la bolivienne. Nous faisons le plein mais les prix sont affichés en gallon et pour le moment nous n’avons pas encore la convention gallon/litre ni celle des soles/euros en tête. Une fois le plein fait nous constatons que l’essence est chère au Pérou et de plus ils ne prennent que la CB Visa. Ah il nous manque 4 soles, Seb et les filles retournent en ville avec Icidor pour retirer de l’espèce et je reste en « garanti  » à la station-service. J’en profite pour demander de l’eau pour le camping-car et la jeune fille me dit qu’il n’y a pas de soucis. Seb revient après un bon 1/4h, il n’a pas pu retirer dans la même banque car un seul retrait par jour est autorisé. Nous payons le plein et nous nous branchons pour remplir les réservoirs qui sont presque vides mais il y a de l’eau que quelques secondes puis plus rien. Il faudra trouver ailleurs. Nous prenons la route vers un point ioverlander où il est possible d’en avoir mais là aussi pas d’eau. Nous restons au bord du lac Titicaca pour dormir. La journée est passée vite et nous avons changé d’heure, maintenant nous avons 6h de décalage avec la France donc la nuit tombe plus rapidement. Vers les 22h, on frappe à la porte d’Icidor, Seb ouvre d’abord l’un des stores, c’est la police qui nous demande si nous dormons ici, combien nous sommes etc… Seb demande si cela pose problème, l’agent lui répond que non et lui stipule juste que le commissariat est en sortant de cette route sur la gauche. Seb les remercie et nous allons nous coucher mais nous nous posons juste une question, nous les avions vu patrouiller tout à l’heure vers les 18h, pourquoi ne pas être venu à ce moment là ??

Mardi 18 février 2020, nous nous rendons à Puno pour faire des courses dans un grand supermarché. Nous allons découvrir de nouveaux produits et espérons en trouver des similaires à notre consommation habituelle. Il y a très peu de choix au rayon yaourts, les gâteaux pour le goûter ne sont pas les mêmes, nous ne trouvons pas de dulce de leche mais du manjar (qui est moins bon) et le rayon fromage et viande n’est pas top. Heureusement nous nous rattrapons avec des mangues à 0.30 € le kilo, des maracuya (fruits de la passion) et de la grenade. Dans la matinée, j’ai pris contact avec William via WhatsApp pour visiter son île flottante, il nous retrouve vers l’église au nord de la ville  vers 17h. Nous sommes au lieu de rendez-vous en avance, de toute façon nous dormirons ici. Nous sortons le ballon et allons tous jouer sur le terrain en face de la chapelle. Nous sommes  tous consternés par les déchets qui jonchent le sol. Nous pensions le Pérou plus propre que son voisin la Bolivie mais non. A 16h45, Rosio ( la sœur de William) vient à notre rencontre. Elle nous explique la visite de demain et nous propose un rendez-vous à 10h, parfait nous aurons le temps de faire l’école. Nous lui demandons si nous pouvons dormir ici et où nous pouvons trouver de l’eau car là c’est une urgence. Elle nous répond que le lieu est calme et que pour l’eau on peut prendre celle du lac Titicaca. Au vue des déchets aux alentours nous préférons retourner en ville tenter notre chance dans une station-service. Il n’est jamais simple pour nous de demander de l’eau sans faire le plein de carburant mais là nous n’avons pas le choix. Nous optons pour une très grande et moderne station et nous avons de la chance, le chef nous fait brancher dans un local. Nous devons rallonger son tuyau avec le notre tellement son robinet est loin, le plein des 2 réservoirs nous prendra un certain temps car le débit n’est pas très important. Nous remercions très chaleureusement le chef de la station et retournons braver la circulation pour retourner à notre bivouac. Avant le dîner, les filles préparent leur texte pour la vidéo de l’école.

Mercredi 19 février 2020, la pluie sur le lanterneau me réveille vers les 6h00 mais je réussi rapidement (pour une fois) à me rendormir. Ce fût de courte durée car à 6h30, on frappe à la porte. Mais c’est pas possible !!! Cette fois, c’est moi qui vais ouvrir. Il s’agit de Rosio, qui me demande si nous confirmons le rendez-vous à 10h par rapport à la pluie. Nous avions pris le soin de regarder la météo hier soir et le ciel se dégageait à partir de 8h. Je lui confirme que nous désirons visiter les îles flottantes. Elle s’excuse de nous avoir réveillé et nous dit à toute l’heure. Je pense qu’au Pérou, ils vivent avec le soleil, c’est à dire qu’ils se lèvent très tôt et se couche tôt aussi. Il m’est difficile de retrouver le sommeil, les filles et Seb se lèvent à 8h et après un bon petit-déjeuner et un peu d’école il est déjà l’heure de retrouver Rosio. De plus le ciel s’est découvert et le soleil brille. Nous embarquons dans la petite barque de Rosio et sa petite sœur Tania. C’est cette dernière qui nous explique le programme. Tout d’abord nous empruntons un chemin à travers les roseaux. Elle s’arrête pour arracher un roseau et nous explique ces différentes parties. Son nom est Totora, sa fleur permet de faire des tisanes médicinales, sa tige est utilisée pour fabriquer les îles et sa base est comestible et une petite partie de sa base serre à faire diminuer la fièvre. Nous apercevons les premières îles flottantes avec des églises puis celles habitées. L’île de leur famille s’appelle Ninay Uta, nous débarquons et la sensation est particulière sous nos pieds. Le roseau est épais du coup nous nous enfonçons un peu. L’île bouge un peu. Tania nous explique les différents éléments qui composent une île flottante et son aménagement. Il y a une petite maison pour la cuisine avec des pierres plates pour ne pas que l’île brûle lorsqu’elle cuisine et une petite maison pour dormir. L’électricité est fournie par des petits panneaux solaires. Elle nous explique aussi le rôle des femmes et des hommes dans la communauté. Les hommes travaillent de la pêche, de la vente des œufs et sont chargés de récupérer le roseau pour l’entretien des îles. Le roseau est ajouté tous les 15 jours environ mais cela dépend de la météo. Les femmes sont chargées du tourisme et de l’élaboration de l’artisanat. Après toutes ses explications, elle nous montre les tenues traditionnelles et nous les revêtons. Les filles sont ravies et elles en profitent pour réaliser la vidéo de l’école dans les tenues traditionnelles. Puis nous reprenons la barque pour nous rendre sur l’île de l’école. Nous aurions adoré voir l’école en activité mais ce sont les vacances scolaires jusqu’au 1er mars. Les enfants réalisent tout leur primaire à l’école de l’île flottante puis vont au collège dans la ville de Puno. Les filles trouvent que la cour de récréation n’est pas très grande. Nous nous rendons sur l’île où des restaurants sont installés. Nous mangeons une truite frie et les filles du poulet. Le repas n’aura vraiment rien d’exceptionnel. Puis nous retournons à Icidor. Nous constatons de nouveau qu’il y a beaucoup de déchets qui stagnent à la surface de l’eau aux abords de la berge. Nous réglons notre excursion à Tania après avoir fait faire de la monnaie à la petite supérette. J’avais lu que les péruviens n’avait jamais de monnaie sur eux et c’est vrai nous ferons attention d’en avoir. Puisqu’il n’est que 14h, nous prenons la route direction Arequipa. Nous nous arrêtons pour la nuit sur le parking d’un restaurant. J’allais commencer à préparer le dîner quand nous entendons un véhicule se garer et klaxonner. Surprise !!! C’est Claire et Gauthier. Tout le monde est ravie de les revoir, nous ne pensions pas les croiser avant Cuzco. Nous récupérons tous leurs conseils sur les routes et les visites à faire entre Arequipa et le canyon del Colca.