Géoglyphes, plage et capitale.

Samedi 7 mars 2020, nous partons de Cuzco avec pour objectif remplir notre bouteille de gaz d’Argentine, on tentera de compléter celle de France par la même occasion. Je fais l’école en roulant car nous sommes samedi et nous voulons être avant-midi à l’usine de recharge. Celle-ci se trouve à la sortie de la ville d’Abancay. La route est très sinueuse depuis Cuzco et mettons plus de temps que prévu pour faire les 220 km. Heureusement l’usine est ouverte toute la journée. Pendant que la bouteille d’Argentine est rechargée, je prépare à manger car il est presque 14h. Notre bouteille française ne sera pas rechargée cette fois. Nous continuons un peu notre route jusqu’au bord d’un rio bien tranquille où nous décidons de rester pour dormir. Les filles jouent dans le sable et nous classons quelques photos, faisons du tri. A 18h une famille de péruvien arrive s’installe, plante la tente. Est-ce que la soirée va être bruyante ? Contrairement à leurs voisins, les Péruviens sont discrets. La nuit sera calme.

Dimanche 8 mars 2020, aujourd’hui nous avons fait encore une bonne journée de route plus de 340 km.  Nous nous arrêtons à Pampa Galera. Nous sommes accueilli par des bénévoles d’une communauté qui ont créé un musée sur la faune et la flore andine. Ils nous permettent de rester dormir sur leur parking et de visiter demain matin le musée. Nous sommes à plus de 4000 m d’altitude, nous profitons de cette fraîcheur car même si la chaleur nous manque nous savons, en tant que bon français et donc râleur, que la chaleur va être difficile à supporter au début. Nous terminons la journée par une soirée crêpe. Les filles en réclamaient depuis longtemps mais on économisait le gaz !!! Alors maintenant on se rattrape !!!

Lundi 9 mars 2020, à 8h30 nous nous rendons au musée pour le visiter. Notre guide, prend le temps de nous expliquer et de nous décrire tous les animaux que nous pouvons rencontrer dans les alentours. Maintenant, nous sommes incollables sur les lamas, alpagas, guanacos ou vigognes. Il nous narre aussi la grande fête qu’il réalise lors de la tonte des vigognes. A la fin de la visite nous allons voir quelques spécimens qui sont dans de grands enclos mais que des femelles car le mâle ne supporte pas la captivité. Nous avons la chance de voir une bébé vigogne de seulement 4 jours. Nous remercions nous guide et reprenons la route direction Nazca. Il n’y a que 150 km jusqu’aux fameuses lignes mais nous passons de plus de 4000 m à 520m d’altitude et gagnons 20°C. La ville de Nazca n’est vraiment pas belle. Nous ne ferons pas le survol des lignes en avion c’est un choix collectif et sans grandes hésitations. Nous les observerons depuis des miradors. Le premier, qui permet d’observer des lignes est gratuit. Nous grimpons très facilement à sa cime et comme le dit si bien Éléonore :  » C’est rien comme montée, ça va même pas faire mal aux jambes ! » En haut, nous observons des lignes mais nous ne savons pas exactement ce qu’elles représentent. Ce que Seb observe c’est un camping-car de type capucine garé sur le parking de l’autre mirador. Lorsque nous partons rejoindre ce second mirador, le véhicule vient à notre rencontre. C’est un camping-car canadien floqué d’un drapeau français. Nous nous saluons au carrefour de la route et décidons de nous garer pour faire plus ample connaissance. C’est la famille PERIPLETSIX qui voyage comme nous depuis juin mais qui a débuté son périple au Canada. Nous sommes surpris d’être les premiers français qu’ils rencontrent en voyage. Le temps passe et du coup nous prenons vite la décisions de rester passer la soirée tous ensemble. Les filles vont de nouveau explorer le mirador et nous sommes content car pour elles aussi le géoglyphe n’est pas reconnaissable. Nous faisons une grande table et partageons notre repas. Qu’est-ce que c’est agréable de manger le soir à l’extérieur. Nous sommes interrompu par un policier à moto qui ne nous permet pas de rester sur ce parking mais nous autorise celui de l’autre mirador. Dommage, nous étions un peu plus éloignés de la route. Nous échangeons sur nos différents itinéraires puis tout le monde au lit.

Mardi 10 mars 2020, la famille PERIPLETSIX est plutôt matinale, ils sont déjà sur le départ que nous sommes juste entrain de préparer notre petit-déjeuner. Nous leur souhaitons bonne route ! Après l’école, nous grimpons en haut du mirador et nous pouvons observer les géoglyphes : une main, un arbre et un lézard en deux parties car la panaméricaine passe sur sa queue. Ils sont bien marqués et n’avons pas de difficulté à les reconnaître. Nous allons en observer d’autres, mais cette fois ci, ils sont sur une paroi. Nous ne souhaitons pas en voir plus car on veut avancer. Direction Paracas où nous rejoignons Claire et Gauthier. Les filles sont ravis de pouvoir observer Gauthier faire du Kite.

Mercredi 11 mars 2020, le réveil est sympa. Il y a beaucoup d’oiseaux au bord de l’océan. Ils en profitent car après le vent se lève et les kites vont prendre place. Les filles écoutent attentivement Gauthier qui leurs explique le fonctionnement de sa voile et sa préparation. Seb l’aidera même à la décoller. Pendant ce temps, on papote avec Claire, on profite du soleil et on se renseigne sur le coronavirus mais nous avons pas énormément d’infos sur l’Amérique du sud…

Jeudi 12 mars 2020, nous quittons Paracas en début d’après-midi nous retrouverons sûrement Claire et Gauthier à Lima dans quelques jours. En attendant d’arriver à la capitale, nous nous arrêtons sur un nouveau point Ioverlander pour tenter de faire remplir notre bouteille de gaz francaise.Nous ne faisons pas de détour, cette usine est sur la route, alors on se dit : « qui ne tente rien n’a rien !  » Et hourra !! C’est possible !! Nous ne pensions pas être autant dépendant du gaz et nous comprenons les voyageurs qui installent un frigo à compression. Nous nous arrêtons à Cerro Azul et rencontrons une famille luxembourgeoise avec 3 enfants. J’avais une envie de poisson du coup ils nous conseillent un restaurant non loin du notre lieu de bivouac. Calamars pour les filles, grosse paella pour Seb et Saint-Jacques au parmesan pour moi. Nous rentrons de nuit et profitons de l’air marin avant d’aller dormir.

Vendredi 13 mars 2020, en route pour Lima et le quartier de Miraflores où nous stationnerons. Mais d’abord, nous allons changer les pneus arrières d’Icidor. Le premier magasin n’a pas nos références de pneus, le second oui mais Icidor ne rentre pas dans leur atelier, le troisième sera le bon. Nous mangerons avec les filles à l’intérieur pendant que Seb vérifie qu’il fasse bien l’échange des pneus correctement. Bien entendu, ce magasin est à l’opposé de notre point de bivouac, mais c’est une bonne chose de faite et les prix sont moins élevés qu’au Chili. C’est vers les 15h que nous retrouvons Claire et Gauthier à Miraflores. C’est un quartier assez chic de Lima et sécurisé, nous nous garons autour d’une place arborée. Puis nous allons nous dégourdir les jambes en nous rendant dans le quartier de baranco. Nous nous arrêtons en chemin pour acheter un petit goûter dans une boulangerie française : Cookies pour Léontine, Claire et moi, tresse chocolat pour Éléonore, pain aux raisins pour Seb et pain au chocolat pour Gauthier. Nous flanons dans Baranco et allons observer le coucher du soleil avant de retourner aux camions. Une petite session jeu pour les filles avec Hooli puis tous au lit. Avant de dormir, nous apprenons que toutes les écoles francaise ont fermé et qu’un confinement est entré en rigueur en France. Le coronavirus ayant prit beaucoup d’ampleur. A 22h, nous avons la visite de la police suite à la plainte d’une voisine car nos véhicules la dérange. Ils nous demandent combien de temps nous restons et pourquoi nous sommes venu ici. Les réponses sont simples : nous avons choisi de stationner ici car c’est sécurisé et nous restons 2 nuits. Pas de problème pour eux, nous sommes sur une voie publique.

Samedi 14 mars 2020, nous allons prendre le bus pour visiter le centre historique de Lima et aller au musée Loca. Plus de 30 min pour y parvenir mais c’est un bus direct. Nous arrivons proche de la place d’Armes. Il y a très peu de personnes dans les rues pourtant nous sommes samedi. Nous nous rendons à l’office de tourisme et un gros panneau sur des recommandations pour éviter la propagation du coronavirus y est installé. L’agent de l’office de tourisme a l’air toute gênée de nous apprendre que tous les musées sont fermés et qu’elle doit également faire de même pour l’office du tourisme. Elle nous donne tous les prospectus qu’elle a sur le nord du Pérou et s’excuse encore. Nous commençons à prendre conscience qu’ici aussi la vie de tous les jours va être bouleversée. Nous décidons de visiter la ville avec un bus panoramique et nous retrouvons la famille luxembourgeoise à bords. Cette promenade en bus dure 2h et à notre retour au centre ville nous mangeons au restaurant car il est déjà plus de 14h. Retour à Miraflores et à notre grande surprise avant de prendre le bus, nous nous voyons offrir un petit savon. Nous faisons un petit compte-rendu de notre journée à Claire et Gauthier.

Dimanche 15 mars 2020, nous partons de Lima et allons essayé de remonter la côte jusqu’à minimum Chimbote car après, la côte n’est pas très sécuritaire sur presque 200 km. Nous faisons une pause pour faire le plein de diesel d’Icidor et comme à chaque fois demandons pour avoir de l’eau. Pas de soucis, nous nous garons à côté du tuyau et nous nous en profitons pour tous nous doucher. Après le repas de midi, on reprend la route et nous nous arrêtons à Los Tortugas vers Claire et Gauthier après 400 km de route. Le soir nous récupérons beaucoup d’informations sur le coronavirus et les différentes mesures qui vont être prise durant les prochains jours. Nous décidons de réaliser une grosses journée de route demain pour être au plus près de la frontière équatorienne.


4 réflexions sur “Géoglyphes, plage et capitale.

  1. Bonsoir,
    Quel plaisir de vous relire enfin, je me demandai si votre voyage c’était transformé en KoH-Lanta :-). Je continue de voyager avec vous de mon canapé. Espérant avoir très vite de vos nouvelles, soyez prudents et profitez un max et encore merci pour toutes les belles photos.
    Annie (las conchitas dè la réas):-):-)

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  2. Ouf enfin des nouvelles d’avant le confinement qui a été instauré en même temps qu’ici. Depuis les conditions même sur la plage doivent commencées a durées, surtout pour toi Mymie. De plus tout votre parcours va devoir être revu. Quel m…. qui aurait pensé qu’une chose pareille nous tombe dessus, des milliers de morts, des soignants épuisés. Et nous confiné. Nous ne sommes pas les plus malheureux, nous attendons 20 heures pour remercier le personnel soignant en faisant du bruit sur les terrasses . A partir de la semaine prochaine je vais confectionner des masques en vue du deconfinement, pour la municipalité qui devra en distribuer car il y a un manque même pour les soignants. Voilà surtout prenez bien soin de vous. Des milliers de bises

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  3. Hey contents d avoir de vos nouvelles, ca permet de s evader un peu !!!!
    J espere que vous allez bien? Nous ca va. Le confinement se passe bien. J espere que pour vous ce n est pas trop compliqué?
    Je vois qu Eleonore n a plus peur des chiens !!!!!
    On vous fais de grosses bises

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  4. bonjour
    merci pour ce compte-rendu et les photos. ces nouvelles ont plus de 3 semaines , vous vous trouvez où actuellement ? Vous êtes confinés quelque part ?

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