Jeudi 7 juillet, nous ne trainons pas ce matin, nous devons prendre le traversier pour 3 Pistoles à 9h mais il faut s’y présenter une heure en avance. Comme souvent notre camping-car ne passe pas inaperçu et de nombreuses questions nous sont posées. Les canadiens ou plutôt les Québécois comme ils se présentent sont très curieux et très étonnés qu’on ait fait shipper depuis l’Europe et quand on raconte qu’on vient du Pérou alors là ils sont admiratifs. La question qui nous est très souvent posée est : Est ce que c’est sécuritaire ? Car ils ont, pour la plupart, des RV (véhicule récréatif) mais ils ne sont pas allés plus loin que les États-Unis par peur des autres pays. Que c’est agréable de pouvoir échanger avec les locaux. J’insiste beaucoup auprès des filles sur l’importance de l’anglais et de sa maîtrise car ça m’a parfois frustré de ne pas pouvoir échanger avec des locaux comme on le fait maintenant dans cette partie francophone du Canada. Léontine depuis les États-Unis fait du Duolingo tous les jours et à progresser en compréhension. Nous pouvons embarquer sur le traversier, les filles s’occupent en jouant à la bataille navale. On essaye d’apercevoir des cétacés mais rien en vue. Nous terminons la journée à Rimouski dans un parc de jeux.


Vendredi 8 juillet, nous allons au Parc de Bic. Encore une belle randonnée (Pic Champlain) qui nous mène a une vue sur le fjord. Puis nous ferons le chemin du nord qui nous permet de marcher en longeant le littoral. Nous pouvons observer des phoques mais en gardant nos distances comme le stipule les panneaux. Le parc a caché quelques boîtes de Geocaching sur les sentiers donc ça encourage les filles. Après cette journée de marche, nous retournons nous garer à Rimouski. Seb et Léontine iront dans une cantine acheter des frites pour accompagner nos burgers maison.







Samedi 9 juillet, nous faisons un peu de rangement et surtout nous profitons d’avoir de l’eau pour faire une machine à laver pendant que les filles jouent à l’aire de jeux. Il n’est pas difficile de trouver de l’eau au Canada, le plus difficile est de dumper à leur station car notre camping-car à l’évacuation des eaux grises sous le véhicule et il y a souvent un panneau ou bien un rebord qui nous empêche de placer correctement l’évacuation juste au dessus du dump. Nous roulons jusqu’à Sainte Anne des monts et stationnons sur le parking de l’église.
Dimanche 10 juillet, visite du parc de la Gaspesie. On part à la journée donc on prépare le pique-nique. On espère pourvoir observer des caribous de Gaspesie car le parc est en altitude et la toundra et les plantes qui s’y trouvent constituent l’habitat de prédilection des caribous qui sont les derniers représentant de l’espèce au sud du fleuve St Laurent. Pour aller jusqu’au stationnement de la randonnée du Mont Jacques Cartier nous empruntons une piste, ça faisait longtemps ! Il nous faut encore prendre une navette avant de débuter la randonnée car le site est protégé. En attendant, nous prenons connaissance des informations sur les recensements des caribous. Malheureusement, nous apprenons qu’ils sont en voie d’extension et que de nos jours il n’en reste qu’une trentaine. Nous débutons le sentier en espérant pouvoir en observer. Le début est très pendu, il y a beaucoup de vent donc on mange un peu à l’abri près du lac René avant de reprendre l’ascension jusqu’au point de vue Eole (il porte vraiment bien son nom). On observe de tous les côtés mais pas de caribous en vue. On fait le chemin inverse, il ne faut pas rater la navette de 16h. On reprend Icidor et on prend de nouveau de la piste pour sortir du parc. Nous dormons à Grande Vallée sur une halte Municipale.







Lundi 11 juillet, la météo est à la pluie aujourd’hui donc ça sera une grosse séance d’école puis on continue à organiser notre retour. On prend contact avec les copains du Doubs qui débutent leur voyage au Canada pour se caler un lieu de rencontre dans les jours à venir. Nous sommes vraiment content de les voir en voyage, nous avions suivi leur blog pendant leur voyage en Amérique du Sud en 2017 puis rencontré en France. Ça va faire bizarre de garer nos deux camping-car à côté car c’est exactement les mêmes (Laika Ecovip de 2008). Nous prenons aussi la décision de recharger de moitié notre bouteille de gaz pour pouvoir terminer notre voyage tranquillement, la seconde bouteille nous la laisserons aux Globe-trotters du Doubs. Nous irons nous stationner à l’anse de Griffon mais pas le temps de profiter de l’extérieur car les moustiques sont bien présents tellement qu’une fois les filles couchées on part en guerre avec Seb. C’est une vraie scène de crise dans la capucine.
Mardi 12 juillet, la nuit n’a pas été bonne mais surtout le réveil très tôt. Il est 4h30 et on tue encore des moustiques. Ils rentrent par les lanterneaux c’est certain. Seb s’habille et muni du scotch américain il monte sur le toit d’Icidor pour calfeutrer nos 4 lanterneaux. On essaye de se rendormir mais c’est difficile donc on déjeune tôt. Après vérification de la météo, on décide d’aller au parc Forillon. Nous allons dans le centre d’interprétation qui est tout neuf pour prendre des renseignements. Il y a un petit musée et surtout des lunettes de réalité virtuelle. Les filles récupèrent leur carnet pour avoir leur badge et nous allons faire une randonnée dans le parc. Nous allons au Cap Bon-Ami et empruntons le chemin du Mont Saint-Alban qui, après une pente assez importante, nous accédons à une tour d’observation avec une vue à 360 degrés. La météo est instable mais ça pourrait être pire. Nous avons la chance de pouvoir observer des phoques nager. Nous allons ensuite dans la partie sud du parc pour visiter notamment le magasin général Hyman and Sons qui permet de s’immerger dans l’atmosphère du lieu qui date des années 1920. Nous voyons le mode de vie de la population à cette époque, apprenons l’histoire de la pêche à la morue sur la péninsule. Nous arpentons ensuite un petit sentier jusqu’à l’anse Blanchette où une maison familiale de pêcheur et un hangar à poisson sont conservés. La randonnée du bout du monde est sympathique car le parc à dissimulé des caches de Geocaching. Sur le chemin du retour Léontine, qui ouvre la marche, s’arrête et nous fais signe de faire silence : un porc épic traverse devant elle. Dernière étape du parc, le fort Péninsule Gaspé. Ce système de défense naval à été construit au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Ce fort était chargé de la défense et surveillance des entrées, sorties et déplacements des navires marchands à l’intérieur du port de Gaspé. Il assurait la protection en cas d’attaques terrestres, aériennes, et navales. Il y a encore les canons qui sont exposés. Nous nous stationnons vers la station de ski de Gaspé en espérant une meilleure nuit que la veille.







Mercredi 13 juillet, on se reveille tranquillement après une bonne nuit de repos. Nous sommes en communication avec les copains pour se retrouver demain. Nous allons jusqu’à Percé pour admirer le fameux rocher. Tout le monde nous dit que ça ressemble à la Bretagne mais on ne connaît pas : il faudra qu’on aille comparer. La Gaspesie est très belle mais on a du mal à se stationner, les campings-cars sont autorisés que la journée. On fait une halte pour observer un rocher qui ressemble à une tête d’indien puis on recherche un endroit pour bivouaquer avec les copains. Tout est interdit on commence à désespérer, il y a bien un spot qui a l’air sympa mais malheureusement pas accessible pour deux camping-cars. Il commence à ce faire tard, on se gare à Port Daniel proche de l’office de tourisme. Il y a des pêcheurs qui entament la discussion avec nous sur notre voyage c’est toujours sympa. On se met d’accord avec les copains par messages pour se retrouver demain au parc de New Richmond où ils ont passé la journée.




Jeudi 14 juillet, quelle belle date pour se retrouver avec des français! Après l’école, on arrive à New Richmond et on attend les copains qui ont dormi sur le parking de l’église car interdiction de stationner la nuit ici. On voit débarquer le jumeau d’Icidor au loin. Ça fait vraiment plaisir de se voir en voyage, on est heureux pour les copains qu’ils aient pu partir. Leur voyage débute seulement et pleins de belles choses les attendent. Les 4 enfants jouent au parc et on restent entre adultes. On visite Rio qui a subi quelques modifications intérieurs (le confinement a aidé à son relooking). Ça nous donne quelques idées pour le retour. A midi c’est hot-dogs pour tout le monde puis l’après-midi le paddle des Globe-trotteurs est gonflé pour le plus grand plaisir des enfants. Même Valentin en profitera avec son plâtre. L’idée de faire exprès de tomber à l’eau pour qu’on le lui enleve lui a traversé l’esprit mais il va falloir encore attendre quelques jours pour en être libéré. Le temps passe vite quand on s’amuse, surtout en bonne compagnie ! On va se garer tous ensemble sur le parking de l’église et on fait une team adultes dans Icidor et une team enfant dans Rio. Ça fait du bien !




Vendredi 15 juillet, nous retournons tous ensemble au parc pour y passer la journée. On échange bon plan, on donne nos guides, nos cartes routières, on parle itinéraire pendant que les enfants jouent. Jimmy demande un avis à Seb sur son problème de sol et les voilà tous les deux coucher sous Rio… On occupe les enfants avec une partie de Molky et on apprend à compter dans toutes les langues qu’on connaît. Céline nous fait découvrir le polonais et le japonais et on rigolera avec sa chanson allemande !!! A midi, nous allons acheter des frites à la Cantine pour compléter notre repas. Jimmy et Céline iront faire quelques courses alimentaire et bricolage pendant que nous gardons les enfants. Ils reviendront heureux d’avoir découvert le supermarché qu’on leur a conseiller. Pour terminer cette dernière journée ensemble,ça sera soirée crêpes dehors avant de retourner nous garer à l’église !


Samedi 16 juillet, nos deux familles se rendent pour faire les vidanges des campings car et remplir les cuves et c’est les aurevoirs. Nous avons été très content de se revoir et de passer ces 2 jours ensemble. Leur aventure débute et nous suivrons avec bonheur leur parcours. Nous roulons jusqu’à la ville de Petit Rocher et nous occupons avec un Geocaching. Nous commençons aussi petit à petit les préparatifs d’Icidor pour le shipping qui s’approche. Vous vous dites déjà ? Mais oui, nous avons décidé de renvoyer Icidor plus tôt à Anvers car nous voulons arriver en France avec et faire la surprise à nos proches ! On s’interroge sur le lieu d’attente durant la traversée mais au vu des prix des logements et le peu de disponibilité sur Halifax, nous pensons aller directement en Belgique. Notre soirée est occupée à organiser ce retour.