Cap au sud

Lundi 28 octobre 2019, nous voilà à Comodoro Rivadavia. C’est une ville étape pour deux raisons : nous faisons faire le premier entretien d’Icidor et nos chemins vont se séparer avec les Picaflor. En arrivant dans la ville, nous nous rendons directement chez Iveco pour prendre rendez-vous pour les camping-cars. Pour notre part une demie journée devrait suffire. Il faut juste faire la vidange avec un changement de tous les filtres. Nous payerons juste l’huile et la main d’oeuvres car nous fournissons les pièces. Rendez-vous est pris pour mercredi matin. Picaflor sera déposé demain. En route pour un grand supermarché. Les décorations de Noël sont en vente et les filles veulent déjà en acheter. Elles ont vu qu’il y avait des mini sapins en vente. Pas de stress, il reste presque 2 mois !! Seb va au magasin de bricolage. Il veut acheter un multimètre pour contrôler la marche d’Icidor et la lampe du lit d’Éléonore. Une fois tout rangé, direction la petite ville de Rada Tilly pour dormir. La ville est beaucoup plus accueillante que celle de Comodoro. Pendant que les filles débutent la confection de leur masque pour Halloween (cette tradition n’est pas très rependue en Argentine), nous organisons les 3 prochains jours dans Picaflor. Puisque nous nous quittons le 31 octobre, nous décidons d’avancer Halloween d’une journée.

Mardi 29 octobre, nous faisons sonner le réveil car à 9h nous allons chez Iveco récupérer nos copains qui n’aurons plus de véhicule pour la journée. A 8 dans Icidor, c’est marrant. Nous allons visiter le musée du pétrole. Nous demandons aux 4 filles d’être attentive car ça remplace l’école d’aujourd’hui. Mais au vu de leur exication c’est pas gagner. Nous apprenons que le pétrole a été découvert en 1903 à Comodoro alors qu’ils recherchaient de l’eau. Nous apprenons comment le pétrole est fabriqué, comment on l’extrait et de quelle manière il est transformé. Nous nous rendons même dans un simulateur de forage. Une fois la visite terminée, nous partons à la recherche d’un lieu pour nous restaurer. Ça sera une cafétéria. Nous prendrons le temps de manger puis irons nous renseigner pour notre parebrise. Nous avons 2 minis impacts. L’adresse que le garagiste nous avait donné nous renvoi vers une autre personne. Nous récupérons les informations et reverrons demain. Il est l’heure de récupérer Picaflor et de retourner à Rada Tilly pour dormir.

Mercredi 30 octobre, c’est à notre tour de laisser Icidor au garage. (Iveco a bien voulu faire la révision malgré qu’il soit de marque Fiat car il a un moteur Iveco). Seb demande en plus de la vidange, l’augmentation du réservoir de gasoil. Il y a juste un tube à enlever pour que le réservoir gagne 30 litres, ce qui n’est pas négligeable quand on connait les distances qu’ils nous restent à parcourir en Patagonie. Picaflor nous attend à son tour pour nous véhiculer toute la journée. Il faut dès à présent se rendre dans une station essence car le garage n’a pas d’huile synthétique. Ils utilisent que de l’huile minérale et doivent vidanger leurs véhicules tous les 10000km. Adrien se gare près dune grande place et avec Cécile nous faisons école, et oui les filles vous n’allez pas y échapper 2 jours de suite !! Pas évident de faire l’école à 4 ! Pendant ce temps les papas partent explorer la ville. Quand ils reviennent, les filles ont terminé l’école depuis presque 30 min et elles ont eu le temps de préparer un petit spectacle dans le square. Nous nous rendons dans un restaurant qui propose des burgers maisons. Un argentin pour Seb, américain pour les parents Picaflor, un italien pour moi. Lou et Léontine se partageront un Panamericain et une assiette de frites à l’ australienne. Zoé et Éléonore une assiette de frites et un burger enfant. Le restaurant est très sympa avec du bon rock en fond sonore. Il est l’heure d’aller récupérer Icidor. La révision est nickel : Todo va bien ! Direction le camping de Rada Tilly. Sur la route les filles continuent leurs décorations d’Halloween. Au camping tout le monde va à la douche puis le temps que je fasse la pâte à crêpes, Seb s’occupe de faire une machine de linge. Nous débuterons la soirée dans Picaflor vers 21h. Les crêpes sont délicieuse et avant que les filles commencent à piquer du nez. Adrien organise une chasse au trésor. Les filles s’équipent de lampes frontales et partent à la recherche des trésors. Elles trouveront toutes un petit fantôme de bonbons. Encore quelques sucreries pour les filles et une bonne tisane pour les parents et tout le monde au lit. Comme le dit si bien Éléonore : « on est déjà demain !!! ».

Jeudi 31 octobre, le réveil est tardif. Aujourd’hui, nous quittons nos compagnons de route. Le temps de ranger les affaires, de faire le plein d’eau et de faire la cassette et c’est déjà l’heure. Les filles donnent un petit dessin à leur copines, nous récupérons notre livre d’or avec un petit mot des Picaflor et nous nous disons aurevoir. L’émotion est bien présente ( surtout pour moi !! ). Si nos routes ne se croisent pas d’ici juin (ce qui est peu probable) nous nous reverrons en Ardèche où ailleurs !!! Maintenant direction Puerto Deseado avec un arrêt sur le ruta 3 pour dormir.

Vendredi 1 novembre, la nuit fût calme. Nous faisons école et partons avant midi pour Puerto Deseado. La route est asphaltée mais elle est dans un très mauvais état et Icidor en fait les frais. Une pierre a fait un bel impact sur le pare-brise. A Comodoro Rivadavia, nous avions recherché un spécialiste pare-brise car nous avons un mini impact, mais après y avoir réfléchi nous avons décidé de ne rien faire. Ce nouvel impact (situé à un autre endroit) est plus important. Seb s’arrête vers un garage et demande s’il est possible de faire réparer le pare-brise. Le temps qu’il revienne et me donner les informations, l’impact s’est transformé en fissure avec la chaleur. Pas de réparation possible. Il retourne au garage qui nous indique le nom d’un spécialiste dans la ville. Celui-ci nous rassure en disant que la fissure peut progresser mais rien de plus. Si nous voulons le changer il faut aller à Comodoro !! Non, merci on en vient, nous verrons comment évolue la fissure et aviserons à Rio Gallegos. Nous faisons une pause dans un square et profitons du wifi puis direction notre bivouac au bord de l’estuaire. La ville de Puerto Deseado nous a été recommandée par les Globetroteur du Doubs et notamment la sortie bateau qu’ils ont fait pour voir les gorfous sauteurs. Nous allons donc nous renseigner sur les tarifs et les disponibilités des sorties. Nous sommes accueillis par Roxana qui parle très bien français. Elle nous stipule que l’excursion aura lieu demain car après, la météo n’est plus favorable pour sortir en mer. Lorsqu’elle nous donne le tarif, elle voit que nous réfléchissons. Elle fait directement une réduction pour les filles et nous stipule que s’il n’y a pas d’autres participants ici ce soir elle pourra nous proposer un nouveau tarif. Nous nous rendons au bord de l’estuaire pour bivouaquer et attendons son message. Les filles profitent du grand espace pour se défouler. Léontine monte au sommet de rochers pour mieux admirer la vue mais ne tarde pas à redescendre. Elle devait se trouver près d’un nid car un oiseau l’avertit par des cris et des battements d’ailes de son mécontentement. Après avoir reçu la nouvelle proposition de Roxanna nous sommes obligés de retourner en ville pour retirer, elle n’a pas de lecteur de carte bancaire. Nous lui envoyons nos numéro de passeport pour la réservation. Demain, rendez-vous à 7h45. De retour à notre bivouac, nous prévenons les filles qu’il ne faudra pas se coucher tard car le réveil sonnera très tôt demain. Mais se n’ai pas compter sur l’arrivée de Carolina, Olivier et leurs 3 enfants. Nous échangeons sur nos itinéraires passés et futurs. Puis le magnifique coucher de soleil rappelle à tout le monde qu’il ne faut pas trainer. Une soupe et au lit !!

Samedi 2 novembre, 7h45 nous sommes à Darwin expédition chez Roxanna. Nous sommes équipés de gilets de sauvetage et embarquons pour 45 minutes de bateau jusqu’à l’isla de pinguinos. (En Amérique du sud, les manchots sont appelés pingouins, il ne marque pas la différence). Pour nous le pingouin se trouve dans l’hémisphère nord et il est capable de voler, tandis que les manchots sont dans l’hémisphère Sud et ne volent pas. Avant d’accoster sur l’île nous nous approchons de très près d’une colonie de lions de mer. L’odeur est très marquée mais c’est la première fois que nous pouvons les observer d’aussi près. Le capitaine et Roxana nous donnent les recommandations pour débarquer. La roche mouillée est très glissante, nous formons des binômes Seb avec Éléonore et Léontine pourra me demander de laide si besoin. Une fois sur du plat, Roxana nous dit que la ballade se fait en groupe, qu’elle donnera tout d’abord les explications en français pour nous 4, puis en anglais pour les 3 couples Allemands puis en espagnol pour le reste du groupe. Nous déposons les gilets de sauvetage et partons à la découverte de l’île. Nous pouvons voir une colonie d’éléphants de mer, quelques manchots de Magellan qui couvent toujours leurs œufs. Après une petite ballade, nous arrivons de l’autre côté du versant de l’île et apercevons les premiers gorfous sauteurs. Ils font aussi partie de la famille des manchots. Normalement, ils sont sur l’île des Malouines mais quelques-uns ont colonisé cette île pour y installer leurs nids. Ils sont vraiment rigolo avec leur sourcils jaunes qui se terminent en panache et leurs plumes noires dressées sur leur tête. Ils sont appelés sauteur car ils ont la capacité de sauter. Ils font leurs nids dans la roche. Ils sont aussi plus hargneux que les manchots de Magellan, par exemple un manchot de Magellan ne peut pas traverser au milieu des gorfous sauteurs. Ils ont la particularité de pondre en novembre et de couver leurs oeufs 30 jours. La femelle pond 2 œufs de taille différente. C’est le second (plus gros) qui eclorera en premier et aura toute l’attention des parents. Le premier peut être abandonné. Le gorfou sauteur est monogame et fidèle. Nous profitons de cette proximité pour compléter la vidéo de l’école des filles. Après être resté un long moment à les observer, tout le groupe va déjeuner. Nous sommes rejoint par une équipe de 4 biologistes (l’une des biologistes est suisse, nous en profitons pour lui poser pleins de questions) qui sont sur l’île début la veille pour recueillir les informations des bracelets GPS qu’ils avaient posé sur 12 gourfous l’année précédente. Ils sont ravis car ils ont récupérer 10 bracelets. Puis vers les 13h nous embarquons en espérons voir des dauphins de commerson. Après 20 minutes de navigation, le capitaine ralenti et là nous apercevons 3 puis 5 dauphins noirs et blancs. Les filles sont ravis et nous aussi. Il n’y a pas d’âge pour être émerveillé. Ils sont très joueurs et passent plusieurs fois sous le bateau. Nous retrouvons la terre ferme vers les 14h30. Roxana tient à offrir un cadeau aux filles car elles ont été très sages et ont respecté toutes les consignes. Elle nous copie aussi sur notre clé Usb un documentaire français « Une vie de manchot ». Nous remercions chaleureusement Roxana pour cette belle journée. Elle nous dit que si nous voulons dormir sur son parking il n’y a pas de soucis. Nous retournons en ville un moment faire quelques courses puis retrouvons notre bivouac de la veille avec beaucoup plus de vent !

Dimanche 3 novembre, le vent souffle encore beaucoup, nous allons nous abriter sur le parking de Roxana. Durant l’école nous terminons la vidéo destinée aux camarades de classes des filles. Nous revoyons ce qui a déjà été fait et faisons un descriptif sur les 2 nouveaux animaux que nous avons vu hier. Ensuite, elles choisissent les différentes photos pour illustrer.  Pendant que Seb finalisent le montage, les filles regardent le reportage donné par Roxana. Nous profitons du wifi pour envoyer la vidéo et pour faire nos différentes mises à jour des téléphones et ordinateur. Les We transfert sont toujours un peu long mais là c’est une catastrophe (ok cette vidéo est 3 fois plus grosses que les précédentes), nous décidons de rester cette nuit ici !! L’après-midi, je m’occupe à faire un peu de rangement, linge à la main et un petit gâteau pour le goûter pendant que Seb et les filles observent un pêcheur. Il pêche à la crevette avec 2 hameçons et un gros plombs. Il jette et attend que ça morde. Il en remontera une petite dizaine de poissons. Éléonore, remonte régulièrement dans le camping-car me tenir au courant et me dit que la fille du pêcheur s’appelle Zoé. Je lui demande comment elle le sait, et elle me répond tout simplement :  » je suis allée lui demander !  » et avec un grand sourire, elle rajoute  » je lui ai demandé en espagnol !!  » . Je suis trop fière car elle a eu le courage d’aller vers la fillette (Éléonore est assez timide quand elle ne connait pas) et après renseignements auprès de Seb, elle n’a pas eu besoin qu’il lui rappelle comment demander. En fin de journée, les filles veulent remercier Roxana pour le reportage mais elle n’ouvrira que demain. Après le coucher des filles, nous tentons le we transfert de la vidéo par 3 supports différents, lequel terminera le premier dans la nuit ? Nous regardons à notre tour le reportage qui est vraiment bien fait.

Lundi 4 novembre, nous avons bien fait de dormir ici, le vent a beaucoup soufflé. En nous réveillant nous envoyons de suite la vidéo à l’école, le transfert s’est enfin effectué. Juste à temps pour la reprise des copains après leurs vacances de Toussaint. Avant de reprendre la route, nous allons saluer Roxana et la remercie pour la vidéo. Direction le parc des arbres pétrifiés. Le vent souffle encore énormément, la conduite est difficile et la consommation d’Icidor au plus haut. Nous faisons le choix de dormir au plus près de l’entrée du parc pour le visiter demain. Du coup, nous faisons des popcorns et regardons un film car dehors il ne fait vraiment pas chaud.

Mardi 5 novembre, nous arrivons au parc juste avant 12h. Le temps que le repas cuit, je tente de joindre mes copines. Il y a bien du wifi dans le parc mais ce sera de courte durée, j’aurais juste le temps de les apercevoir, le réseau plante, la faute au vent. Nous visitons le musée et apprenons comment les arbres se sont pétrifiés. Puis nous allons faire la promenade sur le sentier pour mieux les observer. Le garde du parc nous donne les recommandations suivante : le mirador est fermé à cause du vent, obligation de rester sur le sentier et interdiction de ramasser des morceaux de bois pétrifiés. Mon sac à dos sera fouillé au retour. La ballade durera 1h et le retour sera très difficile car nous avons le vent de face. Seb sera obligé de porter Éléonore sur la fin car elle aurait fait du sur place. Les arbres pétrifiés sont impressionnants. Nous aurons la chance d’apercevoir quelques marats et un lézard. Au retour, le garde nous dit d’être prudent sur la route car la patagonie est en vigilance pour le vent (c’est pour dire que ça souffle) jusqu’à jeudi soir. La décision de reprendre la route pour faire une centaine de kilomètres et de nous arrêter à la station service est prise. Ça nous avancera jusqu’à la prochaine ville. Entre le parc et la ruta 3 il y a une cinquante de kilomètres de piste. Nous croisons un nandou suivi par ses petits, ils sont tout jeune car certains ont du mal à courir. Il nous restait une dizaine de km à parcourir quand Seb se voit obligé de s’arrêter. Notre plaque de protection moteur s’est détachée. Heureusement pour nous ce sont les fixations arrières qui ont lâché. Impossible à refixer maintenant, dans sa chute nous avons perdu les vis. Je sors la caisse à outils et Seb termine de décrocher la plaque sur l’avant. Avec le vent pas évident ! On reprend la route avec la plaque de protection au niveau du siège passager. Je la tiens pour qu’elle ne bouge et la décale quand Seb a besoin de changer de vitesse. Arrivé à YPF, nous profitons de leur wifi pour vérifier qu’il y a des ferreteria et des garages pour refixée la plaque dans la prochaine ville. Nous sommes bien abrités du vent et mangeons au restaurant de la station.

Mercredi 6 novembre, après le plein de diesel seulement, il n’y a pas d’eau à disposition, nous prenons la route pour Puerto San Julian. Nous espérons pouvoir faire réinstaller la plaque et visiter la réplique du Victoria, le bateau de Magellan. Nous arrivons dans la ville vers les midi et retrouvons sur la route Olivier et Carolina. Nous nous garons près d’un square et après le déjeuner décidons de nous retrouver au camping le soir. Notre après-midi sera occupé à sillonner la ville pour notre plaque. Nous trouvons facilement les vis et rondelles dans une ferreteria. Pas de problème non plus chez le tourneur qui fabrique rapidement les plaques de fixation. Maintenant direction un garage. Le premier refuse car son chef n’est pas là, le second pourrait mais Icidor est trop haut, nous pouvons rentrer dans le troisième mais il ne s’occupe que des pneus… Le quatrième sera le bon, il nous fait juste patienter 30 minutes. Il est équipé d’une fosse. Seb donnera un coup de main car la plaque est lourde et par la même occasion peut vérifier qu’elle est fixée correctement et suffisamment. Et oui, elle n’avait pas due être suffisamment resserrée après la vidange à Comodoro Rivadavia !! Nous retrouvons la famille 5 Arrow the world au camping. Les filles sortent jouer avec Victor, Andrei et Stella. Nous planifions une soirée crêpes et dessin animés. Le coucher sera tardif.

Jeudi 7 novembre, tous le monde à la douche , deux machines à laver et remplissage du réservoir d’eau. Nous ne pourrons faire qu’une photo à l’extérieur du bateau de Magellan car celui-ci est en rénovation. C’est une réplique, mais nous pensions tous qu’il sera beaucoup plus grand. Il y a presque 500 ans que Magellan a réussi à passer de l’océan Atlantique au Pacifique et qu’il a donné son nom au détroit. Nous disons à bientôt aux copains et prenons la route pour Piedrabuena.Un petit arrêt au supermarché pour acheter le strict nécessaire. Il faut commencer à vider le frigo des aliments frais car le Chili est proche et son contrôle sanitaire strict.Nous nous arrêtons au bords du rio.

Vendredi 8 novembre, après une séance d’école bien productive. Nous continuons notre descente vers le Chili. Pas de bivouacs en ville la veille de week-end, nous nous arrêtons donc au bord d’un rio à quelques kilomètres de Rio Gallegos la dernière grande ville avant la frontière. Nous prenons enfin le temps de coller les cinq stickers des pays que nous avons visiter puis nous allons faire une promenade au bords du Rio mais il fait vite frais et le vent n’arrange rien. Nous finirons la journée par des jeux de sociétés et la dégustation de très bonnes lasagnes.

Samedi 9 novembre, les filles utilisent une loupe pour observer de plus près de la mousse, les fleurs, un scarabée… Seb leur montre qu’il faut faire très attention car si elles l’orientent vers le soleil elles peuvent créer une source de chaleur. Il passe donc aux travaux pratique et les filles sentent rapidement dans la paume de leur main de la chaleur. Une petite brindille sèche sur du sable forme de la fumée. Pendant ce temps, je continue à vider le frigo en cuisinant les quelques légumes qu’il me reste. Nous prenons la route pour Rio Gallegos pour faire le plein de diesel et d’eau. Un arrêt au Carrefour pour acheter des champignons pour une quiche et une brosse à cheveux car la notre va bientôt rendre l’âme et elle est indispensable car personne ne désire se faire couper les cheveux !! Sur le parking, nous retrouvons Olivier et Carolina. Ils veulent passer au Chili aujourd’hui, nous leur faisons changer leur plan car nous nous rendons à Laguna Azule. C’est une lagune située dans le cratère d’un volcan. C’est très beau et les enfants ne se font pas prier pour descendre jusqu’au bord de la lagune. Ils vont explorer des grottes qui se sont former sur la paroi du cratère, ils y verront même une chouette. La remontée se fera par des chemins différents pour les enfants, Léontine avance en-tête avec Andrei tandis que Victor part explorer un autre versant. Stella et Éléonore restent avec les adultes car la pente est raide par moment. De retour vers les camping-cars, le vent est présent. Nous installons les camping-cars pour être bien plat et pendant que les filles vont regarder un bout de film chez les voisins, je retourne à mes fourneaux. Quiche et gâteaux pour demain, il ne reste pas grand chose dans le frigo. 20h nous récupérons les filles et calons notre départ pour les 10h demain.

Dimanche 10 novembre, c’est la Saint Léontine !! Aujourd’hui nous passons au Chili. La frontière n’est qu’à 15 km. Première étape faire notre sortie d’Argentine et l’entrée au Chili. Nous serons rester 84 jours sur nos 90 jours autorisés et auront parcourus 8212 km. La seconde étape sont les papiers d’Icidor, puis nous remplissons une fiche sanitaire. Nous couchons oui à la question : avez-vous des aliments à déclarer ? Il faut toujours répondre oui dans le doute car il y a beaucoup de choses interdites. L’agent qui vient contrôler dans Icidor n’est pas très gracieu, il me demande pourquoi j’ai répondu oui à la question. Je lui montre mon oignon et ma petite courgette qu’il me reste. Il regarde le frigo et confisque les tranches de salami entamés. Puis il me demande d’ouvrir le congélateur et confisque la boite des steaks hachés surgelés. Nous sommes étonnés mais toutes viandes crues est interdite même congelés. Il y a aussi un reste de viande hachée dans un Tupperware mais il ouvre mais ne me dit rien. Je l’a remet au congélateur. Puis, il me fait ouvrir tous les placards et regarde même sous les matelas des filles. Sous le lit d’Éléonore, il y a la soute et Seb y a stocké du petit bois pour un futur barbecue. Le bois est aussi confisqué. Seb restera avec l’agent pour être témoin que celui si jete bien tout se qu’il nous a confisqué. Maintenant, direction le ferry pour passer sur la Terre de feu. Nous attendons un petit quart d’heure pour embarquer, nous montons sur le haut du bateau pour admirer la vue. La traversée est courte, maintenant nous allons jusqu’à Cerro Sombrero pour manger. Les enfants jouent sur la place, nous terminons à peine notre thé avec Olivier et Carolina quand un monsieur bien sympathique nous invite à visiter le cinéma de la ville. Il est très beau avec son plancher en bois et ses beaux sièges en cuir. Il nous apprend qu’il n’y a plus de film projeté, seulement des retransmissions de matchs de football. Il nous amène maintenant visiter la piscine, nous entrons dans un grand complexe sportif, il y a un terrain multisport ( basket, hand, badminton),puis nous passons par une salle de musculation avant d’entrer dans la piscine. Celle-ci est fermée et n’est plus fonctionnelle. Elle a plus de 80 ans et est protégé donc ne sera pas détruite mais elle ne sera pas restaurée. En sortant nous passons dans une grande serre où sont plantés des arômes et un très grand Cahouchoutier. Les filles prendront la pause devant un beau Géranium en pensant à leur école. Nous allions remercier notre hôte pour son accueil quand il appelle les enfants et leur sort des ballons pour qu’ils profitent du terrain multisport. Léontine prend un ballon de basket et tente quelques panier. Je la rejoint vite avec Seb et Olivier. Éléonore et Stella optent pour un ballon de hand plus petit et les garçons pour du foot. Une bonne pause sportive pour tout le monde. Maintenant tous en route, nous prenons la décision de repasser la frontière pour être de nouveau en Argentine en fin d’après-midi. Je montre aux filles la particularité de la carte de l’Argentine car elles ne comprennent pas très bien pourquoi nous avons quitter l’Argentine ce matin pour y retourner ce soir. Nous nous rendons compte que nous sommes bientôt au bout du bout !!! Le paysage est plus vert, les moutons et les guanacos sont très nombreux. Le second passage de frontière est plus simple et rapide. Nous allons sur une plage près de Rio grande pour dormir. Les enfants vont se défouler sur la plage et profitons de la vue de l’océan entre adultes. Nous sommes rejoint par un jeune homme francais en backpack. Il a débuté son voyage d’Ushuaia depuis une semaine et remonte vers le chili. Nous lui proposons d’installer sa toile de tente entre nos 2 camping-car et de recharger son tel au chaud dans Icidor. Il partagera notre dîner et nous passerons une belle soirée d’échange.