Découverte du Pérou en bonne compagnie.

Jeudi 20 février 2020, dans la matinée nos routes se séparent avec Claire et Gauthier, ils seront nos éclaireurs pour la montagne aux 7 couleurs, Cuzco, le Machu Picchu et la vallée sacrée nous nous retrouverons sur la côte péruvienne. En route pour Arequipa et puisque c’est une grande ville nous voulons en profiter pour changer les pneus arrières car ce serai moins cher au Pérou. Nous y passerons toute la journée mais aucune des grandes enseignes n’ont la taille de nos pneus en stocks. Nous essayerons à Lima. Nous allons nous garer à 20 min à pieds du centre ville sur les conseils d’une famille de voyageur. Mais ils devaient être plus chanceux car le gardien de la residance ne nous autorise pas à nous garer ni ne nous propose de l’eau. J’ai réussi à négocier pour que nous restions à l’entrée de la résidence car Icidor sera « surveillé  » le temps que nous visitons la ville.

Vendredi 21 février 2020, le gardien de la résidence a bien fait son job. Il a sifflé toute la nuit dès qu’un véhicule circulait dans la rue. Après l’école, nous allons visiter le couvent Santa Catalina. Il a été fondé en 1570, à peine 40 ans après l’arrivée des premiers Espagnols. Des jeunes filles de diverses origine sociale y entraient pour devenir religieuse. Dans les familles, la première fille se mariait, la seconde devenait religieuse et les autres filles avaient le choix. C’est une ville dans la ville. Nous ferons la visite avec une guide en français pendant 1h puis nous retournerons à notre rythme pour faire des photos. A la fin de la visite nous faisons une surprise aux filles. Elles sont surprises par Lou et Zoé de la famille Picaflor. Nous sommes ravies de nous retrouver et pour fêter nos retrouvailles nous allons manger au restaurant. Nous y dégustons du Cuy frie une spécialité du Pérou. Bravo aux gastronomes, le cuy c’est du cochon d’Inde. Il peut-être aussi cuit au four et servi entier mais là je suis pas certaine de pouvoir le manger. Les filles ont un sourire figé sur leur visage. Elles se racontent tout ce que nous avons découvert depuis que nous nous sommes quitté il y a presque 4 mois et vice-versa. Et entre adulte on fait de même. Après ce bon repas, nous flanons dans les rues d’Arequipa mais la pluie arrive et nous nous séparons. Nous rassurons les filles nous retrouverons toute la famille pour visiter ensemble de canyon del Colca dans 2 jours.

Samedi 22 février 2020, nous retournons en ville pour visiter la cathédrale, la place d’armes et nous en profitons pour prendre quelques renseignements à l’office du tourisme sur le canyon del Colca. Nous prenons la route en début d’après-midi pour rejoindre les copains vers Chivay mais Éléonore nous fait remarquer un liquide rosé qui coule le long de la banquette. C’est du liquide de refroidissement qui s’échappe depuis le chauffage auxiliaire. Nous nettoyons au maximum pour nous rendre compte de l’importance de la fuite et Seb vérifie le niveau : on a du en perdre pas mal car ce qu’il reste dans le réservoir est sous le mini. Nous prévenons les Picaflor de notre soucis et nous dirigeons à Chivay chez un garagiste qui a de très bons commentaires sur Ioverlander. Avant de pénétrer dans Chivay, il faut acheter les billets pour le canyon del Colca. Nous expliquons au gardien, que nous avons un soucis mécanique et que nous nous prendrons le ticket d’entrée que si la fuite est réparer. A Chivay, nous sommes obligés de téléphoner pour que le portail du mécano s’ouvre. Nous avons de la chance car il est presque 16h et nous sommes samedi. Salomon, le mécano identifie rapidement le problème et démonte le chauffage auxiliaire. Pour lui le problème vient simplement du joint, mais en faite c’est la vis en plastique qui est fêlée. Les filles s’occupent en dessinant et à 18 heures tout est terminé, le chauffage est remonter et nous avons refait le plein de liquide de refroidissement. Nous allons pouvoir retrouver les Picaflor au mirador del condors. Nous repassons à l’entrée pour acheter nos billets d’entrée mais c’est fermé et le gardien nous stipule qu’il est possible de les acheter au prochain contrôle. C’est sous la pluie et de nuit que nous débutons la route pour le mirador. En plus de la pluie, un épais brouillard s’installe. Heureusement que je ne conduit pas car je n’y vois pas à 5 mètres. Sur mon téléphone j’ai mis le mauvais point de mirador et nous nous retrouvons garer sur le parking du mirador Cruz del cera. Nous décidons de rester dormir ici car la visibilité de la route est de moins en moins simple. Nous nous rendrons demain matin très tôt au mirador del condors.

Dimanche 23 février 2020, nous nous réveillons tôt car les condors sont matinaux et les bus touristique aussi. Nous retrouvons la famille Picaflor (que nous avons un peu angoissée hier avec notre absence : désolé les copains) pour observer les condors mais le brouillard est de nouveau au rendez-vous. Dommage !! Heureusement qu’on en a déjà vu en Bolivie. Nous nous rendons à Cabanaconde pour admirer le canyon. Nous déjeunons sur la place et les trottinettes sont de nouveau de sorties. Après le déjeuner nous allons admirer le canyon. C’est impressionnant dommage que le temps ne soit pas à 100% avec nous. Nous terminons la journée sur la place de Yanke car le matin il y a des danses traditionnelles.

Lundi 24 février 2020, pas besoin de réveil, les cloches de l’église sonnent à 5h30. Le spectacle de danses traditionnelles à lieu vers les 6h/7h. La place s’anime et des vendeurs installent leurs stands. La musique débute et à 6h30 nous sommes tous dehors pour les admirer. Les tenues sont très belles, les garçons sont aussi en jupes et portent des chapeaux ornés de ficelles qui cachent leurs visages. Nous observons les danses pendant 3/4h puis nous allons prendre notre petit-déjeuner. Les stands de souvenirs sont vites rangés. Nous décidons de tous aller aux termes de Chivay nous détendre. Le soleil est bien présent, nous allons dans la grande piscine de 30°C comme ça les filles peuvent nager tranquillement. Éléonore est équipée de ses brassards et nous louons des frites pour les 3 autres filles. Nous nous accordons même le luxe d’un bon jus de maracuya bien frais et d’un Pisco Sur pour les garçons. Léontine aura le droit à un cour particulier de plongeons. Nous sortons des termes au bon moment car une belle averse nous accompagne jusqu’aux camping-cars. Nous nous garons sur la place de Chivay pour la nuit.

Mardi 25 février 2020, c’est Adrien qui nous réveille à 6h30 en frappant à la porte. Il était en train de changer sa bouteille de gaz quand un policier lui demande de partir car le marché est en cour d’installation. Nous prenons le petit-déjeuner à l’entrée de la ville et nous nous rendons à Julliaca pour faire quelques courses. C’est un très grand centre commercial nous le traversons entièrement avant de nous apercevoir que nous avons raté l’entrée du supermarché. Mais nous passons devant un glacier alors tout le monde se laisse tenter et bien entendu Éléonore aura le droit à son œuf Kinder car elle n’aime toujours pas les glaces ! Maintenant, on fait les courses. Nous ne mettons pas longtemps à rejoindre les camping-cars avec les caddies car il pleut à grosses gouttes. Nous convenons d’un point pour dormir pendant que les Picaflor vont faire recharger leur bouteille de gaz. Le point que nous avions sélectionné n’est pas très pratiquable avec la pluie, nous nous stationnons sur la place et nous nous couchons tôt.

Mercredi 26 février 2020, aujourd’hui nous allons faire la route jusqu’à la montagne aux 7 couleurs. Sur les conseils de Gauthier nous emprunterons la route du nord, celle utilisée par les tours opérateurs, donc route qui est susceptible d’être plus accessible. L’école se fait en roulant puis après la pause déjeuner nous accueillons Zoé dans Icidor. Durant cette pause, les filles jouent sur une place avec leurs papas pendant que les mamans sont aux fourneaux. Nous allons débuter les 25 km de piste enfin nous avons bien failli n’en faire que quelques mètres car nous devons franchir un premier obstacle. La route s’est effondrée sur une petite partie et un pont (plutôt 2 planches) est mis en place. Adrien passe sans difficulté mais Seb me fait descendre car il ne voit pas bien les roues arrières et il a bien fait. La roue arrière gauche est complètement à côté et oui nous sommes plus large et n’avons pas les roues jumelées. Un petit écart sur la droite et nous réussissons à passer. Un minibus est face à nous et son conducteur veut que nous reculions. Euh !! Comment te dire ? Nous avons mis 10 minutes à franchir le pont, on ne va pas reculer. Cette fois, c’est partie, nous aurons un autre petit moment difficile dans un virage un peu boueux, une piste défoncée et en montée mais après 2 tentatives c’est reparti. Et au cas où il y a super Picaflor devant avec sa propulsion. Nous nous garons sur le parking qui est à 4600 mètres d’altitude. Tout le monde va bien, nous avons juste notre frigo qui ne veut pas s’allumer mais avec l’altitude c’est pas surprenant. Nous ferons une soirée crêpes dans Picaflor puis tous au lit car demain on gravit la montagne.

Jeudi 27 février 2020, les tours opérateurs commence à arriver dès 7h du matin. Les locaux sont déjà prêts avec leurs stands de souvenirs et snacks ainsi que des loueurs de chevaux proposés pour l’ascension. Nous prenons le temps de petit déjeuner et nous nous habillions chaudement. C’est parti !! Nous prenons notre temps car le sommet est à plus de 5000 m mais tout le monde est en forme. Environ 3,5 km nous sépare de l’objectif mais il y a un bon dénivelé surtout à la fin. Des petites pauses pour s’hydrater, pour mettre gants et bonnets et on repart. Au fur et à mesure que nous montons le prix pour prendre un cheval diminue mais non, nous ferons tout à pieds. Il y a beaucoup de monde au sommet et la montagne est un peu voilée par moment. En haut, il y a de quoi se restaurer, on peut même avoir le tampon de la montagne sur notre passeport et faire des photos avec des lamas qui portent des lunettes de soleil, bref une vision un peu particulière du tourisme. Pour nous c’est un peu dommage car ce n’est pas ça que nous recherchons. Nous apprécions la montagne (qui n’est pas du tout « fluo » comme sur les différents prospectus des tours opérateurs) et surtout nous sommes fiers d’être montés à 5026 mètres d’altitude. Nous ne tardons pas à redescendre car la pluie arrive et il ne fait pas chaud du tout. Nous mangeons dans nos camping-cars respectifs et débutons les 25 km de piste sans tarder pour que celle-ci ne soit pas trop trempée. Icidor n’a pas de soucis pour la descente avec Picaflor toujours en tête. Le seul moment délicat fût de repasser sur le « pont « . Maintenant nous prenons la route direction Cuzco. Nous nous arrêtons au bords d’une lagune pour dormir.