Sud Lipez et des déserts.

Mercredi 29 janvier 2020, le réveil sonne à 5h30. Nous déjeunons rapidement en-tête à tête avec Seb puis réveillons les filles pour qu’elles se préparent à leur tour. Nous nous rendons sur le parking principal de San Pedro de Atacama. Le chef de l’agence, Omar, nous attend pour que nous conduisons Icidor dans sa cour. Nous garons donc notre camping-car pour 4 jours. La cour est fermée par un portail ça nous rassure. Il ne faut pas oublier que c’est notre maison. Un dernier tour rapide d’Icidor pour vérifier que vous n’oublions rien. Nous montons tous les 4 dans le 4×4 du chef qui nous amène jusqu’au minibus qui nous conduira jusqu’à la frontière bolivienne. Dans le minibus nous sommes 12, les 4×4 sont pour 6 nous partagerons donc le notre avec 2 autres personnes. Nous nous arrêtons juste après la sortie de la ville car la route est fermée. Il y a eu des chutes de neige pendant la nuit et il faut attendre que la DDE chilienne dégage la route. On se voit proposer de prendre le petit-déjeuner : thé, café, yaourt avec des graines de quinoa, pain avec fromage et jambon…. Au bout de 2 grosses heures, la route est enfin praticable. Nous réalisons notre sortie du Chili puis direction Hito Cajon la frontière bolivienne. Pendant que nous faisons cette fois l’entrée, notre bagage est chargé sur le toit du 4×4. Nous faisons le connaissance de Marcos notre chauffeur et de Barbara et Rosio, les 2 jeunes étudiantes chiliennes qui vont faire le trajet avec nous. Pour ce premier jour, il y a un programme bien chargé. Nous pénétrons dans la Réserve Nationale de la faune Andine E. AVAROA. Nous découvrons rapidement la belle laguna Blanca, puis la laguna verde avec vue sur le volcan Licancabur. La lagune est plus bleu turquoise que verte émeraude car il n’y a pas assez de vent. Le lac a une forte concentration de cuivre dans ses sédiments ainsi que de magnésium et d’arsenic. Ce sont les perturbations causés par le vent qui font sa couleur. Nous nous rendons dans le désert de Salvador Dali, appelé ainsi car le célèbre peintre la fait souvent figurer en arrière-plan de nombreuses de ses peintures. Nous allons ensuite au thermes de Polques où nous profitons du bassin à 30°C, nous n’allons pas dans celui à 35°C car il ne faut pas y rester plus de 20 min parce que nous sommes à 4400 m d’altitude. Pour nous sécher nous ne voulons pas traîner mais nous ralentissons un peu le rythme car à cette altitude notre pouls est augmenté, nous sommes vite essoufflés et les jambes sont en coton en passant de 30°C à 15°C. Nous rejoignons notre table pour déjeuner. Nous reprenons la route jusqu’aux Geysers. Marcos nous prévient que c’est le point le plus haut du circuit et il nous conseille de bien boire. Pour arriver au champs de geysers Sol de Mañana nous passons les 5000 m d’altitude puis nous arrêtons pour les admirer à 4900 m. C’est un peu impressionnant et ça sent l’oeuf pourri selon les filles. Et oui c’est l’odeur du soufre. Aux pieds des geysers nous voyons la boue bouillonner. Les filles se plaignent un peu du ventre pour Éléonore et de céphalées pour Léontine mais c’est sans plus. Je pense que c’est majorée par la fatigue de la journée et l’odeur du soufre. Le dernier arrêt de la journée est à la très belle Laguna Colorada où nous pouvons admirer plusieurs sortes de flamants roses et des lamas. Nous passons la nuit dans la ville de Villa Mar a 3700 m d’altitude. Au début, on nous propose une chambre maritale mais il n’y a que 2 lits, un grand et un petit. Euh non, les filles dans le même lit, ça va pas le faire. Nous allons donc nous installer dans une autre partie de l’hôtel dans une chambre avec 4 lits simple. Le soir nous ne traînons pas à table, après la bonne soupe et les spaghettis bolognaise, les filles sont exténuées. Nous souhaitons bonne nuit à Rosio et Barbara, nous les verrons demain à 8h pour le petit-déjeuner.

Jeudi 30 janvier, nous n’avons pas besoin d’attendre que le réveil sonne car tout le monde est déjà réveillés. Nous avons une heure de décalage avec le Chili. Le petit-déjeuner est prévu à 8h et un départ à 9h. Nous avons tous le temps de filer sous la douche. Quand nous arrivons dans la salle commune pour prendre le petit-déjeuner, surprise il y a des pancakes que nous agrémentons de dulce de leche et de confiture. Nous retrouvons Marcos au 4×4. Aujourd’hui le programme est plus cool. Nous faisons un premier arrêt vers les statues de pierre, à chacun son interprétation, Léontine y voit une cuisse de poulet et un chameau tandis que moi je visionne la coupe du monde de foot et une lampe de génie. Nous nous rendons dans le canyon Anaconda, enfin au dessus, il s’appelle ainsi car le rio serpente sous nos pieds et a creusé le canyon. Nous n’arrivons pas tard à l’auberge de sel dans la ville de Villa Candelaria. Nous profitons de notre grande chambre puis souper et au lit car demain le réveil sonne très tôt.

Vendredi 31 janvier 2020, la nuit fût très courte enfin surtout pour moi car certains voyageurs ont fait beaucoup de bruit. Réveil à 4h15 pour un départ à 5h. Nous allons voir le lever du soleil sur le salar d’Uyuni. Et dire que nous l’avions déjà observé il y a 5 mois et demi mais aujourd’hui il fait un peu moins froid. Nous allons jusqu’à l’île aux cactus où nous prenons le petit-déjeuner puis nous grimpons sur l’île. Les filles se souviennent de leur vidéo filmée en parti au pied de l’île. Même si le salar n’a pas le même aspect que lors de notre première visite en août, nous espérions le voir plus mouillé. Nous nous rendons ensuite vers le monument de sel du Dakar puis Marcos nous propose de faire des photos rigolotes comme le dit Éléonore. En faite, il nous met en scène et comme les chauffeurs ont l’habitude, les photos sont vites réalisées. Nous avions mis un peu plus de temps la dernière fois !! Puis direction une partie mouillée du salar. Nous foulons pieds-nus le salar et apprécions ses reflets tel un miroir. Cette fois nous disons adieu au Salar d’Uyuni, nous étions tous les 4 ravis de le redécouvrir. Nous faisons un arrêt sur un marché artisanal où nous achetons quelques souvenirs puis le temps de nous rendre dans la ville d’Uyuni, les filles se sont endormies. Nous irons redécouvrir le cimetière des trains sans elles, pas de regret. Puis nous allons déjeuner. Marcos s’arrête à l’agence Salar Andino où il nous explique que nous allons changer de 4×4 et de chauffeur. Nous sommes un peu déçus car il conduisait très bien, était très à l’écoute de chacuns. Mais c’est comme ça notre nouveau chauffeur récupérera de nouveaux voyageurs demain à la frontière bolivienne. Une fois installé, nous roulons jusqu’à notre hôtel. Nous sommes l’un des premiers groupes à arriver, nous en profitons pour filer sous la douche. Notre nouveau chauffeur est moins prévenant que Marcos, les jours précédents nous avions droit à une boisson chaude avant le dîner. Au milieu du repas, il vient nous informer de l’heure de départ pour le retour à San Pedro. Heureusement que nous sommes assis car nous devons être dans le 4×4 à 4h !! Nous ne traînons pas, vite tout le monde au lit.

Samedi 1er février 2020, le réveil affiche 3h30 pas facile de sortir les filles de leurs lits. Nous nous habillons chaudement, bouclons la valise et tout le monde en voiture. Les filles arrivent rapidement à se rendormir, pour ma part je somnole même si ce n’est pas évident avec la conduite sportive de notre chauffeur. Vers 7h30 nous nous arrêtons pour prendre le petit-déjeuner, celui-ci n’a pas de nourriture sucré à nous proposer mais uniquement des œufs brouillés, du jambon et du fromage. Les filles et moi-même préférons un peu de douceur. Je demande à notre chauffeurs mais il me réponds non assez rapidement. Puis après avoir discuter avec les autres chauffeurs, il nous apporte du beurre et de la confiture : parfait car le petit-déjeuner c’est sacré !!! Nous arrivons à la frontière vers les 9h, notre sortie de la Bolivie est vite réalisée. Nous récupérons notre valise et montons dans le minibus qui nous ramènera à San Pedro de Atacama. Nous perdons beaucoup de temps car 2 voyageurs, qui avaient réservé avec l’agence, se retrouve dans le véhicule d’une autre agence qui a de mauvais avis sur internet. Et oui, afin optimiser les coûts, ils complètent les 4×4 pour qu’ils soient toujours complet. Nous arrivons à San Pedro de Atacama avec 2 heures de retard. Nous faisons le tour des différents hôtels pour déposer les voyageurs et nous sommes conduit à Icidor. Comme lorsque nous l’avions laisser pour découvrir l’île de Pâques, nous sommes ravis de le retrouver. Maintenant, direction la grande place de San Pedro pour refaire quelques courses et retirer quelques pesos. Nous prenons la route pour nous rapprocher de la laguna Chaxa que nous visiterons demain. Le spot où nous allons nous convient bien mais pas à Icidor, les branches des arbres sont trop basses. Nous nous installons de l’autre côté de la route pour réfléchir aux différentes possibilités qui s’ouvrent à nous et décidons de rester là où nous sommes malgré le panneau « No acampar ». Nous sommes trop fatigués et ici nous sommes à l’ombre contrairement au spot sur le plateau.

Dimanche 2 février 2020, nous avons très bien dormi et après l’école nous nous rendons à la laguna Chaxa. Mais ce n’est pas la billetterie qui nous arrête mais une barrière avec un panneau nous signifiant que l’accès à la laguna est fermée pour encore 15 jours. Dommage, elle était une alternative à la très touristique laguna Cejar. Nous reprenons la route en direction de Ojos del salar qui sont 2 gros trous d’eau où il est possible de se baigner mais là non. Puis nous allons à la laguna Telinquinche. Avant de marcher au bord de la laguna, nous nous tartinons de crème solaire car sur le salar nous avons tous pris de belles couleurs. Jamais de ma vie, je n’aurais autant bronzé !! La lagune est belle mais pas autant que celles dans le sud lipez. Nous nous rendons vers un mirador où nous observons le désert. Notre bivouac est vite trouver, nous retournons sur le plateau pour demain aller sur la Lune.

Lundi 3 février 2020, nous nous réveillons vers les 8h et allons acheter le petit-déjeuner à la Franchuteria (boulangerie francaise). Nous prenons pains au chocolat, croissants et baguette. Nous sommes ravis de retrouver nos saveurs française, il n’y a pas a dire, c’est quand même la France le pays où l’on mange le mieux !!! Après ce très bon petit-déjeuner (mais comme nous le disons tous, pour l’instant il n’y a pas meilleur que la boulangerie de Mendoza), nous voilà dans la vallée de la Lune. Elle doit son nom à ses reliefs érodés par les inondations et le vent il y a de cela des siècles. La Nasa a réalisé des essais pour ses robots envoyés sur Mars car son sol y est similaire ainsi que ses reliefs. Nous faisons une première petite randonnée pour admirer depuis 3 miradors la vallée puis après le déjeuner nous en débutons une autre mais la chaleur du sable est tellement forte qu’Éléonore la sent à travers ses chaussures de randonnées donc nous faisons démi tour et laissons Léontine et Seb admirer d’un autre point de vue la vallée. Nous nous rendons vers un autre sentier plus à l’ombre. Les filles découvrent des mini grottes avec des cristaux de sels sur leur paroi. Nous terminerons la journée au bords du lac Inka Coya à 130 km de San Pedro de Atacama et oui il faut bien rouler un peu.