Retour des Smile

Le 22 avril 2020, c’est le grand jour. Nous sommes heureux qu’il arrive car même si il sonne la fin de notre aventure familiale nous savons que nous avons pris la bonne décision. Petit à petit tous le monde se lève, nous prenons un petit-déjeuner puis chacun son tour à la salle de bain. Dans le dortoir c’est la danse des valises. On fait le tour pour ne rien oublier, on descend au 2ème étage les peu de denrées qui nous reste pour que d’autres voyageurs puissent en profiter. Une fois tout en ordre, nous commençons le bal de l’ascenseur sous le regard d’Hooli qui comprend qu’il se trame quelque chose d’important. Nous regroupons les valises et clôturons notre séjour. Ça grouille dans le hall de la réception. Tout le monde dehors pour attendre notre Uber. Avec les filles et Hooli nous partons à pieds jusqu’à l’alliance française, les garçons eux s’occupent des bagages. Seb avec les premières valises puis renvoi le Uber qui fera un aller-retour qu’avec des bagages puis un dernier avec les 3 garçons. Nous nous retrouvons tous, il y a une longue queue sur le trottoir devant l’alliance française car il faut se checker sur la liste des passagers. Un militaire vient à notre rencontre et nous facilite l’enregistrement puisque nous avons des enfants. Nous avons la  chance de rencontrer la colonel qui c’est occupée de nous depuis le tout début de nos démarches de rapatriement.  C’est toujours plus sympa de mettre un visage sur un nom et de remercier la personne en vrai.

Il est presque 10h quand nous montons dans l’un des 6 bus qui nous sont affrétés. Direction l’aéroport militaire. Le long du trajet, nous observons la ville qui est confinée. De longues files d’attente (avec une distanciation entre chaque personne) serpentent dans les rues, elles se terminent devant un supermarché ou une banque. Dans l’enceinte de l’aéroport, les filles aperçoivent un avion militaire et se posent toujours la question du modèle de l’avion.  Tout le monde descend et après avoir récupéré nos bagages nous devons nous installer sous des chapiteaux avec des chaises disposées à 2 mètres les une des autres. Les valises doivent être toutes alignées au milieu pour que les chiens militaires puissent travailler. Il n’y aura pas de contrôle de poids. Des agents de l’aéroport scanneront nos passeports, cartes d’embarquements et aposeront nos étiquettes sur les valises.  Nous profitons de cette attente pour manger un peu. Vers les 13h nous sommes invités à faire passer  nos bagages à mains dans un détecteurs métaux puis nous montons dans un nouveau bus pour nous rendre sur le tarmac. C’est à ce moment là que Hooli rentre dans sa cage pour être emmener dans l’avion, il y aura un autre chien en plus d’Uyuni. Les filles sont quand même un peu inquiète pour Hooli. Les bus se garent devant un Boeing 747 Air France et nous montons à bords pour 13 h de vol.

C’est la première fois que nous voyageons avec Air France. Le personnel nous indique que tout le long du vol se sera service minimum. Les filles s’installent et comme prévues mettent leurs casques et regardent les films qui leurs sont proposés. Ce sera Reine des neiges 2 pour Léontine en français cette fois et des dessins animés courts pour Éléonore. Le vol se passe très bien, nous subissons quelques turbulences et avons un peu de mal à faire dormir les filles. Le plateau repas les sortirons de l’écran un moment. Puis à 9h00 heure française nous entamons notre descente sur Paris Charles de Gaulle. L’aéroport est désertique, il n’y a que nous, les passagers du vol Lima/Paris. Nous commençons la longue file d’attente pour présenter nos passeports et récupérer notre attestation pour avoir le droit de circuler. On pourrait penser qu’on allait avoir un contrôle de température mais non rien du tout. Après avoir récupéré cette fameuse  attestation. Nous la remplissons et nous sommes rejoint par Quentin et Marie. Nous allons chercher nos valises et attendons Claire et Gauthier. Les bagages sont vite en notre possession. Marie et Quentin vont prendre un train pour le Nord. Claire et Gauthier vont chercher Hooli. Comme à son habitude elle a été super sage. Le voyage a l’air de s’être bien passé pour elle. Habituellement, elle nous aurait fait savoir en aboyant que nous l’avions laissé mais elle a bien tout saisi. Des aurevoirs rempli d’émotions car pour eux se sera retour dans leur famille via une voiture de location. Nous sommes vraiment heureux d’avoir croiser leur route sur le point ioverlander au nord de l’Argentine et d’avoir entretenu cette amitié tout au long de notre périple. Courage pour la route, à bientôt et on vous souhaite le meilleur pour tous vos projets.

Nous nous retrouvons avec les Picaflor car notre route ne se sépare pas tout de suite. Nous nous rendons dans la gare TGV de Charles de Gaulle. Nous réservons nos billets via une borne, pour nous ce sera jusqu’à Saint-Étienne Châteaucreux. En attendant, j’envoie un petit message pour prévenir tout le monde que nous sommes bien arrivés sur le sol Français. 12h07 (heure SNCF)  nous nous installons dans le TGV quasiment vide. Le trajet passera très vite car nous les filles, nous sombrons toutes. Les garçons, eux, ont la pêche et s’occupent en nous filmant. Puis nous entrons en gare de Lyon Perrache. Pour notre part, nous avons 2h d’attente et les copains un peu plus. Nous pensions être un peu contrôlé mais rien. Les gens circulent sans masques pour la plupart. Même les forces de l’ordre, ça nous change du Pérou.  A quelques minutes de se séparer, les filles font leurs check d’amitiés avec Lou et Zoé. De nouveau aurevoirs et des tas de souvenirs me reviennent en tête, tous agréable. Ils ne seront pas très loin de chez nous et on  croit en eux pour leur nouveau départ en métropole.

Nous voilà dans le dernier train, il nous ramène dans notre département de naissance. Le trajet ne dure qu’une heure. Nous expliquons aux filles l’importance de la distanciation même si c’est difficile car dans le train elle n’est pas très respectée par les autres passagers. Nous allons revoir très peu de temps mes parents qui nous apportent notre voiture pour que nous puissions nous rendre chez mon oncle et ma tante pour effectuer une quatorzaine strict. Le train entre en gare et nous descendons tous les 4 sur ce quai que je connais bien. Nous sommes chargé de nos 5 valises et sac à dos. Nous apercevons à l’entrée de la gare mon père masqué et cela fait bizarre de se retrouver après 10 mois. Nous récupérons les clés et nous dirigeons vers notre voiture. Ma mère est à côté de celle-ci et je suis heureuse de la revoir et pas évident de ne pas avoir même un petit contact. Après avoir chargé nos valises, nous montons dans notre voiture direction le cabanon pour une quatorzaine. C’est particulier de reprendre la route dans une voiture. Les filles retrouvent les bonnes habitudes de sécurité routière et nous trouvons la circulation  et conduite française calme par rapport au Pérou.

Nous allons prendre possession du cabanon pour notre quatorzaine. Grand changement après Icidor et le dortoir du Selina, nous nous installons dans 45 m2 avec cuisine, garde manger et frigo rempli de bonne charcuterie, fromage,  salle de bain avec eaux chaude à volonté ( mais on reste raisonnable)….Mon oncle et ma tante ont été aux petits soins en respectant la distanciation. Les filles profitent de l’extérieur et sont assignées aux ramassages des œufs de poules. Seb lui fait du jardinage et bricolage sous la direction de tonton. Pour ma part, je gère le courrier et les différents appels pour organiser notre retour sur nos terres ardéchoises. (Réintégration de notre maison, de l’école pour les filles et arrêt de ma disponibilité pour reprendre le travail plus tôt que prévu.) Bref, cette quatorzaine est très vite passée. Nous remercions mon oncle et ma tante d’avoir mis à disposition leur cabanon et tout le nécessaires pour que notre retour soit le plus agréable possible et il le fût.

Vendredi 15 mai 2020, aujourd’hui Léontine à 9 ans. Elle qui rêvait de fêter son anniversaire aux Galapagos elle sera la seule à ne pas l’avoir fêter au cours du voyage. Mais comme souvent, je suis très fière de sa maturité et me rend compte qu’elle a bien grandi au cour de cette année. Nous respectons la tradition, c’est elle qui choisi le menu du repas. Ce sera croque-monsieur et tarte au citron. Nous nous permettons une parenthèse durant cette journée d’anniversaire pour aller récupérer chez une amie notre canapé et nos lits. Nous y retrouvons ma cousine et son compagnon qui nous permettrons de chargé rapidement et efficacement le camion généreusement prêté par un ami de ma sœur. Le camion est tellement grand et le rangement très bien optimisé par Seb que nous allons pouvoir récupérer toutes nos affaires en un seul voyage. Il ne restera que la moto de Seb. Demain, en fin de matinée nous réemménagerons chez nous.

Samedi 16 mai, nous formons un petit convoi. Seb en-tête puis ma voiture 100% féminine et mon père avec la voiture de Seb remplie. Cela fait vraiment bizarre de retrouver notre maison. Le quartier a bien changé avec les nouvelles maisons en construction sur la route d’en face. Maintenant, nous nous occupons en vidant les cartons et nous allons reprendre possession de notre ancienne vie….


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