En 2 semaines chez Carlos,on est passé par une multitude d’émotions et de rebondissements. Tout d’abord nous étions tous les 4 heureux, même euphorique de retrouver notre cher Icidor. De plus à part la poussière tout était nickel. Nous avons aussi pu envoyer des vidéos de leur véhicule à nos amis et pour eux aussi tout va bien. Cela les a rassuré. 

Nous entamons rapidement les démarches auprès de la Sunat (organisme qui gère l’importation temporaire des véhicules) pour avoir la certitude que nous avons l’autorisation de circuler. Les premières réponses que nous obtenons sont très floues. Nous poursuivons nos démarches pour obtenir une preuve écrite. En même temps que ces démarches, c’est la douche froide. Nous apprenons que peu de temps avant notre départ pour le Pérou, l’Équateur a fermé ses frontières ! On se rapproche de l’ambassade de France au Pérou pour avoir un peu plus d’informations. Notre premier contact se fait auprès de la colonelle qui s’était occupée de notre convoi l’année dernière. Elle est réactive et nous recevons le soir même un mail de la section consulaire de l’ambassade de France à Lima. Nous leur expliquons notre situation et notre souhait de quitter le Pérou par voie terrestre se qui implique la traverser de l’Équateur. Leur réponse (non immediate) nous apprend que la section consulaire a pris en compte notre demande et qu’elle a demandé un document auprès de la MRE (Ministerio de Relaciones Exterior) pour nous et notre véhicule. Elle nous dit aussi de faire la même démarche auprès de l’ambassade de France en Équateur et aussi d’être en règle avec la Sunat. Elle termine son message par le fait que cela peut être long et que la voie maritime est une option à envisager. C’est un peu un coup de massue qui s’abat sur nous. Seb me remet un coup de booste, on POSITIVE et on contacte de suite l’ambassade de France à Quito. Nous remplissons un formulaire en ligne pour qu’il prennent contact avec nous.

Lors du storage d’Icidor chez Carlos nous avions été en contact avec Ernesto via WhatsApp pour toute la partie administrative. Nous le recontactons pour avoir son avis et son  aide pour la partie Sunat. Il nous met en relation avec Carmen qui travaille à la douane de Tumbes mais celle-ci n’éclaire pas mieux nos interrogations. Il faut prendre une décision, avoir un plan B et c’est le bateau. Je contacte, le 28 août, Rachida de Waves logitics (transitaire que nous avions pris pour shipper d’Anvers à Montevideo) pour lui demander un devis de Lima à Panama. Elle prend bien en compte notre demande et me répond que lundi est férié au Pérou et qu’elle espère pouvoir me proposer un devis mercredi. Ni une, ni deux, on demande un devis à un autre transitaire. Je suis un peu folle mais le seul dont j’ai les coordonnées est Massimo et le devis qu’il m’avait fait pour rapatrier Icidor jusqu’en Europe l’année dernière était beaucoup trop important. Mais qui ne tente rien n’a rien.

Nous obtenons notre premier devis que le 3 septembre et c’est celui de Massimo et comme pour celui de l’an dernier, il est exorbitant ! De plus en Ro/Ro le voyage dure presque 40 jours ce qui signifie que le bateau s’arrête dans beaucoup de ports et c’est un grand risque de vol dans le camping-car. On tente notre chance auprès d’un transitaire Péruvien (Eduardo). Celui-ci est très réactifs, nous lui donnons tous les renseignements pour qu’il nous fasse un devis et en profitons pour le questionner sur nos papiers d’importation du véhicule. Sa réponse est direct : je fais le nécessaire pour le devis et me renseigne pour la Sunat. Super on attend. Un appel à Adrien des Picaflor nous permet de vider notre sac et de nous regonfler le moral. Merci beaucoup !! Il faudra attendre 2 jours supplémentaires pour que Rachida  nous propose un bateau direct jusqu’au Panama (8 jours de traversée) et le prix est plus acceptable mais elle nous annonce aussi que le départ n’est que le 14 octobre !!

Retour sur le dossier Sunat, nous avons tout repris à zéro et avons renvoyé un mail à la seule adresse mail que nous avions. Eduardo nous conseil de contacter directement la Sunat de Puno car c’est par cette douane qu’Icidor est entré au Pérou. Nous n’avons pas à le faire puis que presque en même temps, nous recevons un message de la Sunat de Puno. Il nous font passer une capture d’écran avec la date du 30 septembre (date de la fin de l’état d’urgence) pour l’autorisation de circuler. Il nous conseille de remplir l’annexe 4 pour un prolongement du TIP. On s’y met de suite, Seb rempli l’annexe et avant de l’envoyer à la Sunat on l’a fait vérifier par Eduardo. Tout est en ordre, on fait partir la demande. L’agent de Puno, qui s’occupe de notre dossier, nous demande de l’enregistrer sur le portail virtuel sans plus d’explication. On a beau chercher on ne trouve rien ou sinon il faut rentrer son DNI, il n’y a pas la case passeport. On demande à Carlos de nous éclairer mais sans plus de succès. Le lendemain, s’est grâce au capture d’écran d’Ernesto que nous y parvenons. On a plus qu’à attendre encore une fois… On attend certe mais on avance.

Le 8 septembre, Seb reçoit un mail de l’ambassade de France à Lima avec en PJ les autorisations de sortie du Pérou pour toute la famille et une autre pour Icidor. Wahoo, on n’en croit pas nos yeux. Une grosse partie de faite, l’idée du bateau s’estompe un peu. Maintenant, il nous faut absolument l’autorisation de l’ambassade de France en Équateur mais on a toujours pas réussi à avoir un contact avec eux. On tente de les appeler mais nous ne sommes pas autorisé à téléphoner en Équateur avec notre Chip péruvienne. Carlos non plus dommage. On décide alors d’aller dans un Cyber café. On explique aux filles l’importance de s’y rendre ensemble avec Seb. Du coup, on leur cale un dessin animés et on file.  Il nous faut bien une grosse 1/2 h de marche rapide. On se retrouve dans une petite cabine avec un vieu téléphonique fixe et on appelle. Bien évidemment, on ne peut  les contacter que le matin, arrrhg c’était mentionné jusqu’à 18h sur leur site. On est bon pour revenir demain. Parfois, on s’est senti comme Asterix dans Les 12 travaux… On profite pour imprimer nos autorisations délivrées par le MRE. On fait un crochet rapide par le supermarché, au menu du soir tortilla et demain matin croissants.

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Le dessin animés est terminé depuis peu quand nous rentrons. J’ai juste le temps de ranger les courses et d’expliquer aux filles notre virée que Seb me coupe. Il a un appel manqué sur WhatsApp de l’ambassade de France de Quito de moins de 5 min. Vite on rappelle et ça répond. La personne nous explique qu’elle revient de vacances et qu’elle a bien reçu nos diverses demandes. Elle a aussi eu un rapport par l’ambassade de France à Lima. Elle vérifie quelques informations avec nous et nous demande : « Vous voulez passer la frontière où et quand ?  » Explosion de joie intérieure !! Le plus tôt possible mais on a quand même 1400 km à faire jusqu’à Tumbes. Sur sa demande elle veut des dates, on donne le 15 septembre et on lui précise qu’on veut aussi un papier pour la sortie via la douane de Tulcan pour passer en Colombie. Elle est d’accord et elle est très positive. Elle nous stipule qu’il faudra qu’on présente un test PCR négatif. Elle nous demande aussi de lui envoyer nos certificats de vaccination ça pèsera dans la balance.

C’est décidé on prend la route dans 2 jours soit le 10 septembre. Il faut qu’on s’organise un minimum. Mais on est tous impatient de reprendre la route.