Enfin sur les routes

Le vendredi 10 septembre 2021, on se lève tôt car à 7h Carlos va vérifier la pression de nos pneus. On termine de ranger Icidor pour qu’on puisse rouler. Et à 8h30 on prend la route car il y a un peu moins de circulation. Nous remercions Carlos qui nous a laissé séjourner gratuitement chez lui durant 15 jours. Après 17 mois de storage d’Icidor il nous dit qu’il peut bien nous offrir ça. Premier arrêt la station service puis direction Lima pour….. remplir la bouteille de gaz. Nous trouvons facilement et repartons avec  notre bouteille Argentine rechargée. La bouteille française devra attendre. Nous voulons être en ordre dans tous nos documents administratifs, donc arrêt à La postiva prendre une assurance pour Icidor. La démarche est un peu longue car notre Tip papier est expiré mais Seb force la main et lui transfert la capture d’écran de la Sunat. C’est bon, cette fois on peut partir. Nous aimerions dormir à Tortugas qui se trouve à 400 km mais il faut sortir de Lima et la circulation est dense. Nous décidons de nous arrêter à Casma car la nuit tombe et nous savons qu’il n’est pas raisonnable de rouler la nuit par rapport à l’état des routes et de la conduite péruvienne !

Samedi 11 septembre, la nuit fût bruyante mais c’est quand même bien de se retrouver sur les routes. Aujourd’hui il va falloir encore faire des kilomètres mais on se programme la visite du site de Chan Chan à Trujillo. C’est la capitale religieuse et administrative de la culture « Chimú ». Ce peuple était présent en 1300 avant les Incas. Nous découvrons leurs ruines en Adobe. Après cette visite, nous reprenons la route sur la Panaméricaine. Nous roulons jusqu’à une station service avant la ville de Chiclayo. Nous avons l’autorisation du pompiste et il nous fait garer avec les camions en fonction de nos heures de départ le lendemain.

Dimanche 12 septembre, aujourd’hui direction Los Organos, c’est une étape obligatoire dans notre remontée du Pérou. Nous avons contacté Philippe, qui nous avait énormément aidé lors du confinement, pour le prévenir de notre venue. La route est en travaux sur presque la totalité du trajet, nous roulons plus souvent sur les déviations que sur la Panaméricaine. Heureusement qu’il y a 1 an et demi ce n’était pas le cas car nous ne serions jamais arrivé jusqu’à Los Organos ! Cela fait quand même 3 fois qu’on fait ce trajet mais la dernière fois, dans ce sens, on était avec les copains et c’était de nuit. Nous arrivons à Los Organos vers les 16h30, pleins de souvenirs nous reviennent et nous entrons très facilement dans la ville. Elle est très animés, ça nous fait bizarre. Direction NOTRE plage pour nous installée, mais une surprise nous attend pour y accéder. La ville a installé un portique et nous ne passons pas dessous. Ils ont dû attendre que nous partions pour vite l’installer !! Pas le choix, on va se garer le long de la plage, là où nous avions passé notre première nuit en mars 2020. Une fois garé, nous allons sur la plage, là où nous étions installé pendant plus d’un mois. Un petit mot sur le sable pour symboliser notre passage et un clin d’œil aux copains. Je me remémore rapidement les souvenirs passés ici, les bons (la grande tablée du petit-déjeuner, les différentes préparations culinaire, la piscine, les parties de cartes, de Molky ou de Qwirkle, le Zoé-lanta, les minis spectacles des filles, les visites de Philippe … pour ne citer qu’eux ) mais aussi les souvenirs un peu moins agréables ( l’arrestation des papas par la Serenasgo, la demande d’expulsion le 1er avril, le stress du retour…). Notre cuve pour nos eaux noire n’est plus là, mais il y a toujours le point d’eau prêt de la police carretera. Nous allons faire quelques courses au marché et on re-découvre la ville qui est très vivante et agréable. Nous ne verrons pas Philippe ce soir, le rendez vous est pris pour le lendemain. On ne se couche pas tard, fatigués par le trajet. Du haut de notre capucine on écoute l’océan, le ciel est nuageux nous ne pouvons pas apprécier le coucher du soleil qui est si beau à Los Órganos.

Lundi 13 septembre, après l’école on a la visite de Philippe. Les retrouvailles sont chaleureuses mais avec le respect de la distanciation. Il a reçu sa première dose de vaccin hier et il est un peu patraque. On se remémore encore les souvenirs et il nous raconte un peu sa vie ici avec le Covid. On aura le plaisir de rencontrer sa fille de 5 mois ce soir car nous allons manger au restaurant de Mey-Lin (sa femme) ce soir. Les filles veulent trouver un petit cadeau pour Dayus donc nous partons au marché. L’après midi, nous allons nous promener sur la plage. On espère pouvoir voir les tortues. Nous n’apercevrons que leurs têtes sortir de temps en temps de l’océan. Les filles jouent avec les vagues puis nous rentrons nous préparer pour aller au restaurant Rincincito Encantado. Nous sommes accueilli par la sœur de Mey-Lin puis Philippe nous rejoint. Il prend même notre commande et nous voyons arriver la petite Dayus avec sa maman. Mey-Lin nous embrasse et j’ai le plaisir de porter la petite Dayus. Comme le dit Eléonore : « elle est trop chou ». Le repas est délicieux, très copieux, il y a que les filles qui prennent un dessert, une crêpe au Nutella avec des fraises. Avant de partir, nous organisons la journée du lendemain car c’est l’anniversaire de Philippe et il nous invite à partager un barbecue chez son papa.

Mardi 14 septembre, après l’école nous recevons un appel de l’ambassade de France à Quito, elle nous apprend que nous avons notre autorisation d’entrée en Équateur et que celle-ci est valable 5 jours. Elle nous stipule aussi que nous devons absolument faire nos test PCR. Nous nous étions renseigné la veille au laboratoire de Los Organos mais il ne les font pas donc direction Mancora. Au centre de salud de la ville, nous demandons à faire nos tests PCR, on nous répond qu’il faut revenir à 14h, nous demandons aussi en combien de temps il faut pour avoir les résultats : 20 min. Ah, ce sont des tests antigenique pas PCR. On retourne à Icidor et on appelle l’ambassade de France en Équateur pour lui spécifier, elle est formel il faut des PCR. Je retourne à la grille de la clinique et cette fois on me laisse entrée. On me dirige vers le laboratoire et je vois le responsable. Il me stipule qu’il ne font que des antigéniques et qu’il faut aller à Piura (à 140 km à l’opposé de la frontière) ou bien à Tumbes (dernière ville avant la frontière). Il me dit ne pas connaître le prix des tests PCR mais un antigenique coûte 80 soles. Nous retournons à Los Órganos souhaiter un bon anniversaire à Philippe de vive voix. Les filles lui offrent les dessins qu’elles lui ont fait avec dessus un petit clin d’œil au surnom qu’on lui a donné : Batman. Nous lui expliquons que nous devons partir de suite pour Tumbes afin de réaliser nos tests PCR. Nous lui demandons un dernier service, il appelle une clinique à Tumbes pour savoir s’ils réalisent bien des PCR et leurs horaires.  Nous remercions et disons aurevoir à Philippe. Nous avons été ravis de le revoir. Mais il faut nous dépêcher.

Sur la route pour Tumbes, il y a un contrôle de la Sunat. On appréhende un peu, on donne notre CIT qui date d’avril 2020 mais heureusement il y a la capture d’écran envoyé par la Sunat de Puño avec la date du 30 septembre.  Le contrôle dure 5 min et nous reprenons la route. On est soulagé, ça nous donne une idée pour notre passage de frontière. Une fois à Tumbes, on se gare devant la clinique et on se présente tous les 4 pour les tests. Mais on nous propose de nouveau qu’un antigenique, on avait appelé pourtant. Le personnel est très sympa et comprend notre demande. Une personne appelle 3 autres cliniques de la ville mais le résultat est le même, il n’y a pas de test PCR disponible ! On appelle l’ambassade de France en Équateur pour la prévenir et sa réponse n’est pas très adaptée. Elle nous dit qu’il aurait fallu faire les tests à Lima, du tac au tac nous lui répondons que nous n’avions pas fait les tests car nous n’avions pas reçu l’autorisation d’entrée et de toute manière il n’aurait plus été validé car supérieur de 72h. Elle ne se démonte pas et dit simplement à Seb, qu’il n’a pas le choix, il faut absolument qu’il passe la frontière avec Icidor quitte à ce que je redescende à Lima faire tester les filles et qu’on prenne un vol pour l’Equateur. On va faire autre chose, on va se rendre à la frontière parler avec les douaniers équatoriens. Tout se passe au même endroit donc c’est plus simple. On ne fait pas nos papiers de sortie du Pérou au cas où. Seb se renseigne au premier bureau et je pars du côté équatorien. On me dirige directement vers le bureau de la santé, parfait. J’explique à l’infirmière qu’il nous est impossible de réaliser des tests PCR, seulement antigenique. Elle me dit de lui montrer et qu’elle les accepte. Ah, c’est qu’on ne les a pas fait ! Pas de soucis, on peut retourner à Tumbes. Je vais donner à Seb la bonne nouvelle mais je ne le trouve pas de suite. Il est aller à la douane équatorienne chercher des réponses. On se retrouve et il me dit tout content, c’est bon on peut faire notre entrée sans test ! Euh, j’ai pas eu la même information. On retourne tous les 2 au bureau de la santé et on explique nos 2 versions. L’infirmière passe un coup de fil et effectivement pas besoin de tests pour les filles. Il faut juste présenter nos preuves de double vaccination pour nous et une prise de température pour nous 4 et c’est bon. Super, on est gagnant pour tout, pas d’aller-retour à Tumbes, pas de tests pour les filles et on économise une belle somme. L’administratif est un peu long pour enregistrer nos preuves vaccinales mais nous sommes tous les 4 normotherme. On peut se rendre à la douane faire notre sortie du Pérou et notre entrée en Équateur. Juste avant le dernier coup de tampon, l’agent de la Sunat revient voir Seb, il a juste besoin de la photo de son passeport pour finaliser la sortie d’Icidor. On ne pourra pas faire son entrée car le bureau est fermé, il n’ouvrira qu’à 8 heure demain. Pas de soucis, on voulait demander l’autorisation pour dormir ici. Cette fois c’est fait, on est tous sorti du Pérou et surtout Icidor mais il n’est pas encore en Équateur…


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